L'examen de la loi Macron a débuté le 26 janvier dans un hémicycle bien peu rempli . Mais à écouter Claude Bartolone ce jeudi matin sur BFMTV, il faut y voir un excellent signe.
Le président PS de l'Assemblée nationale explique ainsi en quoi un examen en petit comité est de bien meilleure augure qu'un hémicycle plein à craquer, occupé par des parlementaires non spécialisés, n'ayant pas planché sur le sujet en commission spéciale. Voici son développement :
"On a ce genre de choses quand finalement le texte est bien avancé et avance bien. Généralement, quand le travail est bien fait en commission – et ça a été le cas avec des rapporteurs, je pense notamment à Richard Ferrand qui a fait un travail fantastique, avec un ministre qui a répondu à toutes les questions – eh bien du coup le texte arrive dans l’hémicycle avec les députés spécialistes du texte.
Il n’y a pas tous ceux qui ne se sont pas intéressés, puisque chacun occupe une commission différente.
Et du coup c’est un bon signal.
"
Le travail en commission spéciale sous la houlette du rapporteur général PS Richard Ferrand a débuté le 12 janvier après dépôt de 1.861 amendements. D'après les calculs du Monde , presque un tiers ont été finalement adoptés. La loi Macron est entrée en commission avec 106 article pour en ressortir quatre-vingt-quatre heures plus tard (une durée exceptionnellement longue) avec 209 articles. Deux semaines de débats sont désormais prévus dans l'hémicycle et 3.000 amendements ont de nouveau été déposés. Une seule lecture par chambre est cependant prévue puisque le gouvernement a engagé la procédure accélérée.