Il est surnommé par ses détracteurs le ministre "des tensions" avec le Parlement et régulièrement qualifié de "cogneur". Après les réglements de compte par médias interposés entre Benoit Hamon, et Aurélie Filippetti d’un côté et Stéphane Le Foll et Jean-Christophe Cambadélis de l’autre, Jean-Marie Le Guen s’est emporté, mercredi 22 octobre, au lendemain du vote du volet recettes du budget sur lequel 39 socialistes se sont abstenus.
Selon Le Parisien de ce jeudi 23 octobre, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement a ainsi lancé à ses collègues ministres, énervé et provocateur, à propos d'une dissolution qu'il utilise comme menace pour tenter de ramener au bercail les "brebis galeuse" qui se démarquent du groupe PS :
"On va les sortir du Parlement. Il faut dissoudre.
"
"On en est pas là", tempère cependant dans le quotidien un ministre anonyme pour contrebalancer cette saillie de l’ex député de Paris. Mais elle révèle les tensions au sein de la majorité alors que Manuel Valls a provoqué de son côté des remous en annonçant ne pas être hostile à un changement de nom du Parti socialiste. Une marotte chez lui depuis 2007.
En visite à la Fiac, le Premier ministre n’a pas seulement croisé Zahia , il en a également profité pour ironiser sur Benoît Hamon et sa sortie polémique sur la politique menée qui "menace la République" :
"Désolé, je ne réponds pas à propos de Benoît Hamon. Il n’est pas exposé ici, il n’est pas suffisamment à l’avant-garde.
"
Sous-entendu, lui, Manuel Valls, l’est.