Publié à 11h53, le 20 avril 2014 , Modifié à 13h26, le 20 avril 2014

Jean-Christophe Cambadélis ne veut plus que le PS parle de "courbe du chômage", trop "technocratique"

© Maxppp

La "courbe du chômage", c'est technocratique. Dans une interview au Parisien ce 20 avril, Jean-Christophe Cambadélis, nouveau patron du Parti socialiste après la nomination de Harlem Désir au gouvernement, fait son état des lieux du parti. Et parmi les habitudes qu'il réfute, il y a celle du "jargon technocratique".

Jean-Christophe Cambadélis dit ainsi en avoir assez des expressions "incompréhensibles" telle que "la courbe du chômage", pourtant mise en avant par François Hollande et son gouvernement avec leur promesse "d'inversion de la courbe du chômage" avant fin 2013 (promesse qui a échoué). Le PS ne doit pas en faire de même, selon lui :

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Parce qu'il est devenu un parti de gouvernement, le PS a intégré le langage techno. Moi, par exemple, je connais des chômeurs, mais une courbe du chômage, c'est incompréhensible ... Je demande aux socialistes de faire un effort : le jargon technocratique, ça suffit.

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Le nouveau Premier secrétaire constate également que le PS "est une grande formation politique mais anémiée" et vise notamment "l'individualisme et le narcissisme" qui "y font aussi des dégâts".

Son plan d'attaque est d'envoyer durant 15 jours les trente secrétaires nationaux socialistes dans les départements pour analyser "l'impact de la défaite" aux législatives et rencontrer les militants. Une forme "d'audit sur l'état de notre parti".

BONUS TRACK

Si Julien Dray, vice président socialiste de la région Ile-de-France, veut une primaire pour 2017, que François Hollande soit candidat à sa réélection ou non , ce n'est pas le cas du patron du parti. Jean-Christophe Cambadélis est clair :

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La question [des primaires] pour la présidentielle de 2017 ne se posera que si le président ne se présente pas.

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