Comment Jean-Christophe Cambadélis relativise la défaite du Parti socialiste aux sénatoriales

Publié à 19h20, le 28 septembre 2014 , Modifié à 06h58, le 29 septembre 2014

Comment Jean-Christophe Cambadélis relativise la défaite du Parti socialiste aux sénatoriales
© Maxppp

COMMENT TRANSFORMER UNE DEFAITE EN VICTOIRE - Selon les dernières estimations, l'UMP reprend le Sénat au Parti socialiste. Si les résultats définitifs ne sont pas tombés, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, veut tout de même dire à tous que ce n'est pas une bérézina pour le Parti socialiste. Au contraire. 

Se félicitant de l'absence d'un quelconque "effet Sarkozy" (que personne n'avait d'ailleurs prédit), le Premier secrétaire sort la calculette devant des journalistes au Sénat :

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Bien sûr, nous perdons une vingtaine de sièges. On en gagne 6. C'est à dire que le Parti socialiste ne perd que 14 sièges ! Je vous aurais dit ça sur un plateau de télévision il y a quelques jours, vous m'auriez dit que je galéjais [plaisantais, NDLR] un tout petit peu !

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[Edit 29 septembre] Selon les décomptes du Monde , le PS a perdu 24 siège et en a gagné 8. Il se retrouve au total avec 112 sièges contre 128 auparavant. Les radicaux de gauche reculent de sept sièges. L'UMP et l'UDI cumulent 183 sièges contre 161 après la dernière élection.

Invité de BFM TV, Jean-Christophe Cambadélis tient le même raisonnement, et développe :

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On ne se félicite pas parce que la droite est majoritaire. Mais il n'y a pas la vague bleue dont on nous avait parlé. Il y a une gauche qui résiste mieux qu'on pouvait le penser. Et les effets négatifs des municipales n'ont pas été à la hauteur de ce que pouvait espérer l'UMP. 

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Jean-Christophe Cambadélis poursuit dans le "relativisme électoral" en assurant que tous ces résultats ne sont que pure mécanique :

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La sanction est intervenue lors des élections municipales. Là où nous concitoyens votent pour leurs maires. Les sénatoriales c'est l'effet mécanique. Mais nous constatons que l'effet mécanique n'est pas à la hauteur de l'espérance de l'UMP. Cela tient peut-être au fait que les grands électeurs n'ont pas trouvé dans l'UMP une alternative crédible au Parti socialiste. Ceci nous encourage pour travailler à la refondation de notre formation politique.

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Invité à s'expliquer sur cet optimisme, Jean-Christophe Cambadélis reprend la métaphore du verre à moitié plein (ou presque) :

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La bouteille est à moitié pleine et à moitié vide. Ce n'est pas donc une bouteille vide. Voilà pourquoi je suis dans cette analyse.

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Du rab sur le Lab

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