KEYNOTE – Jean-Christophe Lagarde est inquiet. Candidat à la présidence de l'UDI comme Hervé Morin, Jean-Christophe Fromantin, Yves Jégo et Chantal Jouanno, le député-maire de Drancy a peur de la montée du Front national en France.
Mais Jean-Christophe Lagarde ne se résout pas à cet état de fait ; au contraire, interrogé par Lyon Capitale ce 25 septembre, il attaque frontalement Marine Le Pen qu'il accuse de ne "rien reconstruire". "Un ras-le-bol, ça ne fait pas une construction. Et nous, en l'occurrence, nous pensons que pour s'en sortir, il ne suffit pas de démolir", estime le centriste. Il ajoute :
"Elle [Marine Le Pen] ne reconstruit rien. Elle ne propose qu'à la fois une idéologie raciste et en même une France rabougrie, recroquevillée sur elle-même, qui va ressembler si on l'écoutait à l'Albanie, aux pays de l'Est ou à la Corée du Nord, c'est-à-dire qu'on ferme tout.
"
Et, pour illustrer ses propos, Jean-Christophe Lagarde prend à témoin le journaliste qui l'interroge. Voyant son portable posé sur la table, il explique :
"Vous avez un iPhone, que je vois sur la table ? Bah on n'en produit pas en France. Donc fermez les frontières et privez-vous de votre iPhone.
"
"Il faut à un moment donné arrêter d'écouter les sirènes du déclin parce que ces gens-là sont des gens qui en réalité visent le déclin de notre pays : plus ça va mal pour les gens, mieux ça va pour eux", résume Jean-Christophe Lagarde.
La thèse isolationniste est souvent utilisée par les adversaires du FN. Dimanche 21 septembre, sur France 2, Nicolas Sarkozy a lui-aussi fustigé "la perspective d'un isolement total qui serait la perspective du FN".