Il l'assurait encore le matin-même dans le Journal du Dimanche, Nicolas Sarkozy ne voulait pas passer son temps à critiquer François Hollande : "je ne serai pas agressif comme lui à mon endroit, je ne veux pas lui ressembler." Pourtant, ce 21 septembre pour son interview de rentrée sur France 2, l'actuel chef de l'Etat a bien été la principale cible du désormais candidat à la tête de l'UMP. En voici quelques exemples.
#Quand je me compare ...
A-t-il "malmené", "désacralisé" la fonction présidentielle ? A cette question, Nicolas Sarkozy envoie sa première pique, toute en sous-entendus, à François Hollande :
J'ai essayé de faire le mieux possible. Vous connaissez ce proverbe : quand je m’ausculte, je m'inquiète. Quand je me compare, il peut m'arriver de me rassurer (sourire).
#Spectacle humiliant
C'est ainsi que Nicolas Sarkozy caractérise la politique de François Hollande, expliquant dans un second temps que c'est pour éviter ce "spectacle" à la France qu'il revient en politique :
Je ne veux que mon pays soit condamné à n'avoir comme seule alternative crédible que le spectacle un peu humiliant que nous avons aujourd'hui et la perspective d'un isolement total qui serait celle du Front national. Non seulement j'ai envie [de revenir, ndlr], mais je n'ai pas le choix. Je dois rendre à mon pays une partie de tout ce qu'il m'a donné.
#Litanie de mensonges
C'est l'attaque la plus forte et la plus directe à l'encontre de François Hollande. Revenant sur l'anaphore de celui qui était candidat socialiste à la présidentielle lors de leur débat de mai 2012, Nicolas Sarkozy la qualifie de "longue litanie de mensonges" :
Je n'ai pas menti. Souvenez-vous du début du débat du second tour avec Monsieur Hollande.(...) Qu'est-ce qu'il reste de la longue série d'anaphores (sic) "moi président" ? Une longue litanie de mensonge.
#Je ne pense rien du tout de lui
C'est en soulignant et soulignant encore qu'il ne veut pas "perdre du temps à critiquer son successeur" que Nicolas Sarkozy lance ses piques les plus acerbes :
Je ne veux pas faire de la caricature. Je ne vais pas utiliser le temps que nous avons pour critiquer mon successeur. Au fond, il est son propre procureur. Ses deux premières années étaient consacrées à démolir ce que nous avions fait parce que je l'avais fait et j'ai vu que lors de sa conférence de presse il a dit que ce n'était pas facile d'être Président ... il était temps. (...)
Je ne veux pas polémiquer avec Monsieur Hollande. (...) Monsieur Hollande pense le plus grand mal de moi, je ne pense rien du tout de lui, ça n'amène rien.
#C'est qui le Président maintenant ?
A celui qui rappelle régulièrement le mauvais état dans lequel il a trouvé la France à son arrivée à l’Élysée, Nicolas Sarkozy rétorque :
Depuis qu'il est au pouvoir, il y a un demi-million de chômeurs de plus. On peut me reprocher beaucoup de choses mais je pense qu'il est temps qu'il se rende compte que c'est lui le Président, ce n'est plus moi !
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