Serait-ce le début d'un mea culpa ? Jean-François Copé a en tout cas reconnu, ce 18 mai sur BFM TV, qu'il avait lui-même des "interrogations" à propos des accusations de la presse dans le dossier Bygmalion. Alors que Libération a révélé, factures à l'appui, que l'UMP a rémunéré pour plus de 20 millions d'euros la société Bygmalion pour des prestations "pas évidentes à prouver" en 2012.
Interrogé sur le sujet, Jean-François Copé estime ne pas avoir "toutes les réponses" et insiste sur la différence entre les dépenses de la campagne présidentielle et les dépenses courantes du parti :
"Ces sommes ont été versées pour des prestations matérielles. C'est pas comme ça en l'air. Ces prestations matérielles correspondaient à de très nombreux meetings et conventions. Et que le vrai débat c'est de savoir ce qui relève de la campagne présidentielle de ce qui relevait de l'activité de l'UMP.
Je n'ai pas, à l'heure où nous nous parlons, toutes les réponses. Moi-même j'ai évidemment des interrogations.
"
Développement de Jean-François Copé, qui rappelle qu'il n'était pas, en 2012, président du parti :
"Moi-même en tant que président de l'UMP, je ne suis pas directement en charge de tout cela. Non seulement je ne signe pas tous les chèques mais je ne suis pas dans la procédure elle-même. De même, je ne l'étais pas du tout dans la campagne présidentielle. Moi, en tant que président de l'UMP, j'anime un grand parti politique.
"
Jean-François Copé était néanmoins secrétaire général depuis novembre 2010 ... soit numéro 1 du parti.
Il promet que, un jour, "toute la lumière" sera faite :
"Je ne me déroberai pas de la responsabilité qui est la mienne, de veiller à ce que toute la lumière soit faite. Y compris, je transmettrai moi-même à la justice, tous les éléments que je peux avoir. N'étant pas au coeur de tout cela, je le vois avec la place qui est la mienne.
"