PIED DANS LA PORTE - Le cru 2014 des municipales est une bonne, une très bonne opération pour Jean-François Copé. Alors que certains de ses concurrents veulent le "mettre sous contrôle" au sein de son parti, Jean-François Copé est déterminé à passer pour le chef incontesté de l'opposition. Et pour cela, un petit rendez-vous à l'Elysée serait du plus bel effet.
Jean-François Copé, interrogé sur BFM TV ce 31 mars, a demandé avec la gravité qu'on lui connaît à François Hollande de le recevoir au Palais de l'Elysée afin de lui présenter ses propositions pour la France.
Voilà ce que déclare Jean-François Copé :
"Je réitère ma demande de le rencontrer avec par exemple les deux présidents de groupe UMP à l'Assemblée et au Sénat, pour lui dire quelle est notre vision des choses pour la suite. Quelles sont nos propositions pour sortir de l'ornière.
"
Jean-François Copé proclame l'UMP "premier parti de France" et selon lui, la déduction est logique: le président de la République et sa majorité parlementaire sont "minoritaires" dans le pays :
"Il ne peut pas continuer de gouverner sans partage alors qu'il est aujourd'hui profondément minoritaire.
"
Des accents de François Bayrou, avec un plaidoyer pour une union nationale ? N'exagérons rien :
"Non, en réalité nous avons trop de divergences. Mais qu'au moins il entende la voix de l'opposition. Il ne peut pas rester sourd à la voix d'un parti qui est aujourd'hui le premier parti de France. Je pense qu'il doit très vite prendre des décisions
"
Pour l'heure, François Hollande s'applique surtout à composer un nouveau gouvernement.