C'est par communiqué que Jean-Marc Ayrault et Christiane Taubira répliquent. Le ministre de l'Intérieur, de son côté, était interrogé par le Parisien.
> Jean-Marc Ayrault :
Selon le Premier ministre, Nicolas Sarkozy a commis "une grave faute morale" en mettant en cause "l'honneur de la justice et de la police". Par communiqué, Jean-Marc Ayrault critique également la comparaison avec les pratiques de la Stasi :
La comparaison entre la République française et l'Allemagne de l'Est est insupportable.
> Christiane Taubira :
Même procédé pour la Garde des sceaux: le communiqué envoyé aux rédactions. Christiane Taubira qualifie "d'injure" la contre-attaque de Nicolas Sarkozy :
En qualité de ministre de la Justice, Christiane Taubira n’entend pas accepter cette injure à l’égard des citoyens français et des juges ainsi que cette attaque envers les institutions de la République. [...]
Ces attaques d'une extrême violence contre les institutions, contre les magistrats au prétexte d'appartenance syndicale, et contre la haute institution constitutionnelle fragilisent l'Etat de droit, qui garantit l'égalité de tous devant la loi.
> Manuel Valls :
Le ministre de l'Intérieur, quant à lui, estime que la violence de la contre-attaque de Nicolas Sarkozy "disqualifie" l'ancien président de la République. Manuel Valls était interrogé par Le Parisien :
Assimiler la République française à la dictature de l’ex Allemagne de l’Est, assimiler la justice et la police à la Stasi, l’ex police secrète, cela disqualifie les critiques de Nicolas Sarkozy.
C’est aussi infamant pour les magistrats et les policiers de ce notre pays.
Nicolas Sarkozy a personnellement, dans sa tribune, mis en cause Manuel Valls et Christiane Taubira, ne croyant pas que ceux-ci ignoraient sa mise sur écoutes.