La musique adoucit les mœurs, paraît-il mais en la matière, souvent goûts varient. Ainsi Jean-Marie Le Pen aime certains genres, d'autres beaucoup moins. Son petit plaisir à lui, c'est la "chanson populaire française". C'est ce que le président d'honneur du FN confie au quotidien d'extrême droite Présent, ce mercredi 24 septembre. Il loue "la poésie populaire qui, par le vecteur de la musique, gagnait l'esprit de l'immense majorité de nos concitoyens".
Jean-Marie Le Pen ajoute :
"C'était une défense contre les attaques barbares que sont le rap et autres manifestations délirantes. Je dois vous dire, à ce propos, que je suis très hostile à l'art contemporain en général.
"
Jean-Marie Le Pen n'est pas premier sur le rap. En revanche, il porte un intérêt tout particulier à un disque qu'il a lui-même édité : Les Poèmes de Fresnes de Robert Brasillach récités par Pierre Fresnay. Le député européen précise :
"Lors de l'enregistrement, quand les techniciens qui ne connaissent pas ces textes entendent le 'Testament d'un condamné', ils pleurent. C'est un souvenir extraordinaire. J'ai pu faire entendre ce disque à la mère de Robert Brasillach, chez sa sœur et son beau-frère.
"
Robert Brasillach, ça ne vous dit rien ? C'était un écrivain, journaliste et critique de cinéma, très porté sur l'extrême droite et très actif en termes de collaboration avec les nazis. Il a d'ailleurs été fusillé pour cela, en 1945. Les Poèmes de Fresnes ont d'ailleurs été écrits durant sa détention à la prison de Fresnes à la fin de 1944.
Au début des années 60, Jean-Marie Le Pen a fondé une entreprise d'édition phonographique : la Serp. Parmi les "œuvres" éditées : des discours de De Gaulle, de Mitterrand, des marches militaires et des disques sur les Waffen SS.