Jean-Noël Guerini veut présenter des candidats de son mouvement La Force du 13 à toutes les élections

Publié à 15h31, le 17 décembre 2014 , Modifié à 12h16, le 24 décembre 2014

Jean-Noël Guerini veut présenter des candidats de son mouvement La Force du 13 à toutes les élections
© REUTERS/Jean-Paul Pelissier

JE L'AURAI - Jean-Noël Guérini passe la vitesse supérieure. Après avoir démissionné du PS en avril, il a crée son association transformée en novembre en parti. 

Avec La Force du 13, le sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône, explique au Lab qu'il entend s'implanter fortement localement. 

Forcément au détriment du PS

J'ai crée ce mouvement pour fédérer les amis qui m'avaient soutenu dans les moments difficiles et que je n'ai pas le droit d'abandonner.

Que des amis donc pour ce rassemblement que son fondateur refuse de situer :

Ce parti n'est ni de droite ni de gauche. Viens qui veut, tranquillement !

Le président sortant du conseil général explique que son parti sera présent à tous les rendez-vous électoraux. À commencer par les départementales de 2015 bien sûr. Jean-Noël Guérini va se représenter. Il l'annoncera en février. Son positionnement est un subtil dosage.

Il va "soutenir un certain nombre de conseillers généraux (socialistes ndlr) sortants qui sont ses amis", d'autres se verront opposer un candidat La Force du 13. Et puis, prévient-il, des socialistes sortants devraient le rejoindre. Pas de chiffre, mais il est confiant. 

La partie Marseillaise s'annonce donc compliquée à jouer pour le parti de Solférino. 22 conseillers généraux socialistes se sont ainsi prononcés en faveur d'une alliance avec la formation de Jean-Noël Guérini pour les départementales de 2015, contre la consigne nationale. Jean-Christophe Cambadélis avait appelé les représentants locaux du parti à ne pas conclure d'accord avec "La Force du 13".  Une attitude qui conduirait, selon Jean-Noël Guérini cité alors par Le Figaro, à "la défaite du plus grand nombre".

Ces élections vont être compliquées pour la gauche et pour la droite, selon Jean-Noël Guérini. Il estime que 5 cantons peuvent passer au FN. Et critique les peureux du PS : "Marie Arlette Carlotti s'est fait faire un canton sur mesure et puis elle a décidé de ne plus être candidate. Elle a trop peur et  préfère rester conseiller municipal d'opposition pendant 6 ans".   

Dans son viseur également : les régionales ! Il glisse, énigmatique :

Je risque d'être concerné par les régionales. Je ne pense pas qu'aux départementales. Mener un combat contre le président sortant ça me dirait.

Il ne peut se présenter lui même, mais va pousser quelqu'un et "La Force du 13 risque d'avoir la liste dans les différents départements de PACA".

De quoi inquiéter le patron local du PS, Patrick Mennucci, qui il y a un mois déplorait auprès du Lab :

Il veut liquider le PS des Bouches-du-Rhône avec quelques cibles comme moi ou Samia Ghali [réélue sénatrice fin septembre, ndlr], tout en restant conseiller général.

Réponse de Guérini cette semaine au Lab :

Mennucci, c'est simple, il veut éradiquer tout le monde, faire disparaitre tout le monde. Comme il a pris un toit sur la tête, pour redorer son blason, faut que tout le monde soit battu ! 

Lapidaire, il ajoute : "Il (Patrick Mennucci ndlr) gesticule, il brasse de l'air". 

Même plus encarté au PS, le patron du département entend rester ... le chef de la gauche.

Du rab sur le Lab

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