C’EST BALLOT - Mercredi 24 septembre, Jean-Pierre Bel a présidé sa dernière séance au Sénat. Avant de quitter la Haute assemblée dimanche 28 septembre à l’occasion des élections sénatoriales. Non-candidat à un nouveau mandat – "j’ai été sénateur 16 ans, président du Sénat trois ans, et vous me demandez de faire 22 ans ?" explique-t-il à l’Opinion vendredi 26 septembre -, le socialiste qui a présidé le Sénat depuis 2011 et le basculement historique de la chambre haute à gauche, confie au quotidien "avoir beaucoup de regrets".
Il n’a pourtant, selon de nombreux sénateurs, de gauche comme de droite, incarné ni la fonction ni l’institution. Et sa présidence a été qualifiée comme "terne". Mais Jean-Pierre Bel justifie ces critiques par l’existence d’une majorité sénatoriale compliquée à manœuvrer et bien différente de la majorité gouvernementale. Au point qu’il en regretterait presque la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012.
Ainsi lance-t-il que si le candidat de l’UMP avait été réélu, le Sénat serait resté un "lieu de résistance" face à la droite :
Le Sénat serait resté flamboyant, il aurait été un lieu de résistance.
Un bastion que la Haute assemblée pourrait redevenir dès dimanche avec un probable revirement à droite pour les deux dernières années du quinquennat de François Hollande.