Un discret à l'avis bien tranché. Arrivé comme secrétaire général de l'Elysée mi-avril pour remplacer Pierre-René Lemas, Jean-Pierre Jouyet, un très proche de François Hollande, livre ce 25 juin quelques réflexions sur les ministres et les conseillers présidentiels dans un article de Paris Match à son sujet.
D'abord satisfait d'Arnaud Montebourg qui, selon lui, "s'est révélé être un très bon négociateur" dans le dossier Alstom, Jean-Pierre Jouyet réagit ensuite aux rumeurs entretenues par le ministre de l’Économie sur une éventuelle démission. Frondeur peut-être, mais pas au point de quitter les ors de la République, résume ainsi l'ancien directeur de la Caisse des dépôts, sourire au lèvres :
Vous avez vu beaucoup de ministres quitter la Cour pour la Fronde?
Autre cas, celui d'Emmanuel Macron, qui doit quitter son poste de secrétaire général adjoint de l'Elysée mi-juillet, remplacé par Laurence Boone. Le conseiller économique de François Hollande a expliqué à Europe 1 exclure de diriger une entreprise publique ou privée, à cause de sa "vision extensive du conflit d'intérêts". Il souhaite se consacrer à l'enseignement supérieur à la recherche avant de monter une structure de conseil dans le domaine de la finance, "mais pas en France".
Relativisme selon Jean-Pierre Jouyet :
Les jeunes ont besoin de faire leur vie et de gagner de l’argent.
Le Canard Enchaîné du 4 juin relevait une autre réaction franche du secrétaire général de l'Elysée, à propos de l'échec de la gauche aux européennes : "Le travail n'a pas été fait en amont, notamment sur les listes. Il faut voir les candidats qu'on avait !"