La Justice ordonne à Hélène Delsol, ex-tête de liste de NKM dans le 2e arrondissement parisien, de libérer trois colistier

Publié à 15h02, le 06 mars 2014 , Modifié à 15h14, le 06 mars 2014

La Justice ordonne à Hélène Delsol, ex-tête de liste de NKM dans le 2e arrondissement parisien, de libérer trois colistier
Hélène Delsol et Nathalie Kosciusko-Morizet (montage le Lab via Maxppp).

Elle avait fait de trois colistiers des "prisonniers politiques", selon les accusations de ses opposants. Hélène Delsol, ancienne tête de liste de NKM dans le 2e arrondissement parisien, doit, selon une décision du tribunal de grande instance de Paris de ce 6 mars, rendre leur liberté à Catherine Michaud, Gabrielle Mocilnikar et Brice Alzon, trois colistiers qui ne voulaient plus figurer sur sa liste.

Dans l'ordonnance du TGI de Paris que le Lab a pu consulter, les juges précisent qu'il "n'appartient pas au juge judiciaire d'interférer dans les opérations électorales de nature politique" mais voient un cas "d'atteinte à un droit privé fondamental", celui de "se porter candidat à une élection".

En restant bloqués sur la liste d'Hélène Delsol, Catherine Michaud, Gabrielle Mocilnikar et Brice Alzon ne pouvaient en effet pas rejoindre celle de Christophe Lekieffre, nouveau candidat officiel de NKM et de l'alliance UMP-UDI-MoDem :

[Ils] courent présentement le risque [...] de ne pouvoir user de leur droit fondamental de se porter candidat aux élections municipales des 23 et 30 mars prochain sur une liste disposant de l'investiture du parti dont ils sont adhérents.

Le tribunal enjoint donc Hélène Delsol à retirer ces trois noms de sa liste "sous peine d'une astreinte provisoire de 3.000 euros par jour de retard".

Comme le Lable révélait le 28 février, Hélène Delsol, une proche de la Manif pour tous désignée dans un premier temps par Nathalie Kosciusko-Morizet pour mener sa liste dans le 2e arrondissement, a été destituée par la même NKM après avoir constitué une liste ne respectant par l'accord entre l'UMP, l'UDI et le MoDem. Elle avait notamment refusé de prendre Christophe Lekieffre pour lui préférer Aurélien Véron, honni de ses anciens camarades de l'UDI.

Malgré cette destitution, Hélène Delsol a refusé de retirer sa liste. Parallèlement, NKM a désigné Christophe Lekieffre pour être le nouveau candidat de la liste officielle UMP et a interdit à Hélène Delsol d'utiliser ses logos.

Trois colistiers d'Hélène Delsol - Catherine Michaud, Gabrielle Mocilnikar et Brice Alzon - ont alors demandé à partir de sa liste pour rejoindre l'officielle. Problème : ces derniers ne pouvaient se retirer qu'en cas d'annulation de la liste, chose réalisable uniquement par Hélène Delsol ou la majorité de la liste. Or ni l'ex-tête de liste de NKM ni la majorité de ses colistiers n'ont accepté une telle annulation.

Voilà pourquoi les trois colistiers se sont retrouvés "otages", selon leur terme, de la liste dont ils ne veulent plus. Voilà pourquoi ils ont fait appel à la justice qui leur donne raison ce 6 mars.

Du rab sur le Lab

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