Chantal Clamer est ressortie de la commission de discipline avec un avertissement sur son carnet de correspondance. Mercredi 4 mars, le Siel, parti affilié au Front national via le Rassemblement Bleu Marine, a indiqué que la candidate aux départementales en Ariège avait reçu "un avertissement en forme de sanction".
Bigre ! Et qu'est-ce qui a valu à Chantal Clamer cette *grosse* tape sur les doigts ? Des propos tenus sur les réseaux sociaux et dans lesquels elle disait :
"L'Islam et les Mahometans sont la nouvelle peste bubonique du 21e siècle. À combattre, à éliminer sans hésitation par tous les moyens possible.
"
Chantal Clamer appelait donc à "éliminer" les musulmans. Mais elle n'aime apparemment pas non plus les homosexuels puisque, dans un autre message, elle s'était demandé qui "à part les blacks et les rebe (sic)" pouvaient vouloir de "ces sales gouines".
Tout en dénonçant des propos "extrêmement maladroits, imprudents", Marine Le Pen avait estimé que le cas Chantal Clamer ne devait pas être tranché par le FN mais par le Siel . Ce qui est chose faite.
Le parti créé par Paul-Marie Coûteaux – l'homme qui donnait des conseils de lecture à Marine Le Pen – explique pourquoi la candidate aux départementales est seulement avertie :
"Le conseil de discipline a pris acte des nécessaires éclaircissements apportés par Mme Clamer, et d'autre part reconnu à l'intéressée le bénéfice de la bonne foi.
"
Fin février, elle avait expliqué que ses messages concernant les lesbiennes avaient été écrits par d’autres sur son téléphone. Sur ceux concernant l’islam, elle s'était défendue auprès de Metronews.fr , parlant d'une "réaction émotionnelle après avoir vu, sur Twitter, la vidéo d’une jeune femme traînée dans la rue à moitié décapitée devant une foule hilare". "Il aurait fallu écrire 'islam radical' ou 'islamisme'", avait-elle ajouté.