L’appel avait été lancé. Et puis flop. La commémoration de l’abolition de l’esclavage, samedi 10 mai, par François Hollande dans les jardins du palais du Luxembourg, n’aura pas été perturbée par les opposants au chef de l’État.
Vendredi, le blog proche de l’extrême droite Le Salon Beige, avait lancé un appel :
Un appel également relayé par le Printemps français.
Mais rien. Pas de sifflets ni de huées. La commémoration de l'abolition de l'esclavage par François Hollande s’est déroulée dans le calme.
L’appel n’aurait-il pas été entendu ? Sur Twitter, le Printemps français fait état d’un "quartier bouclé" et "d’arrestations illégales".
Jardin du Luxembourg interdit au peuple, citoyens arrêtés: Voilà comment Hollande commémore la fin de l'esclavage ! pic.twitter.com/mGoPgC5vWQ
— Printemps Français (@nelachonsrien) 10 Mai 2014
Contactée par Le Lab, la préfecture de police de Paris parle de contrôles d’identité - non d'arrestations. 18 personnes ont ainsi été conduites en "vérification d’identités" au motif de "manifestation non-déclarée".
De son côté, le chef de l’État a donné un discours d’apaisement et de rassemblement, depuis le kiosque des jardins du Luxembourg :
La France est une nation qui rassemble les citoyens au-delà de leurs origines.
François Hollande a notamment fait référence à la ville de Villers-Cotterêts, où le nouveau maire FN Franck Biffaut a refusé d'organiser des commémorations de l’abolition de l’esclavage. Le président a également parlé des lycéennes enlevées par la secte Boko-Haram au Nigéria, enlèvement qui suscite un grand mouvement d’indignation de par le monde.