IL FALLAIT Y PENSER - Il n'y a pas qu'Olivier Besancenot pour faire un lien entre Nabilla et Jean-Pierre Jouyet. Invité de i>Télé ce 10 novembre, Bruno Le Roux a lui aussi dressé un parallèle entre l'affaire mettant en cause la starlette de téléréalité - accusée d'avoir poignardé son compagnon - et celle impliquant le secrétaire général de l'Elysée - qui a rapporté à des journalistes du Monde les intentions peu amènes de François Fillon à l'égard de Nicolas Sarkozy :
Passer un week-end sur les relations entre ceux qui se donnent des coups de couteau - que ce soit Nabilla et Thomas ou que ce soit François et Nicolas - très franchement on n'a rien d'autre à faire au moment où on parle du Budget, des investissements de l'Europe ? Les relations bilatérales à coups de couteau, c'est vraiment….
Petite blague mise à part, le patron des socialistes à l'Assemblée prend fait et cause pour Jean-Pierre Jouyet en tentant de recentrer le débat sur "la violence" interne à l'UMP :
Dans ce déjeuner, dans les propos qui ont pu être rapportés, il y a peut-être une part de maladresse mais une chose est sûre : ces affaires sont internes à la droite. (...) Il s'agit là pour le moins d'une maladresse mais il n'y a aucune possibilité aujourd'hui d'entraver le fonctionnement normal de la justice. C'est quand même un acquis ! Et on viendrait chercher des poux au secrétaire général de l’Élysée car on est dans un combat sans limite entre François Fillon et Nicolas Sarkozy ?!
Selon l'hypothèse de Bruno Le Roux, Jean-Pierre Jouyet n'a pas osé confirmer dans un premier temps l'objet de sa conversation avec François Fillon - Nicolas Sarkozy et les affaires - par peur de donner l'impression d'être intervenu. D'où un changement de version entre le 6 et le 9 novembre.
Rien de plus normal que de parler de Bygmalion à cette époque, ajoute même le député :
Je ne comprends pas qu'on puisse en faire des tonnes sur un déjeuner du mois de juin dernier. Est-ce que vous avez fait des déjeuners ? Vous n'avez pas parlé de l'affaire Bygmalion ? C'était le sujet de tous les déjeuners ! (...) C'était quelque chose qui était à l'ordre du jour de toutes les rencontres.
Bruno Le Roux se réfère ici à la version donnée par Jean-Pierre Jouyet dans un communiqué du 9 novembre, à savoir un déjeuner au cours duquel François Fillon aurait "fait part de sa grave préoccupation concernant l'affaire Bygmalion" et les pénalités payées par l'UMP pour rembourser la campagne de Sarkozy. Une version très édulcorée par rapport à ce que rapportent les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme à propos du même déjeuner, enregistrement du secrétaire général de l'Elysée à l'appui.
Le patron du groupe PS à l'Assemblée réitère néanmoins son soutien à ce proche du Président :
Je pense que Jean-Pierre Jouyet doit continuer à servir la République et le Président.