Manuel Valls ne veut "ni courant, ni porte-flingues". C'est en tout cas le message qu'il a délivré le 15 avril à une dizaine de députés lors d'un déjeuner à Matignon, message que cette garde rapprochée de parlementaires a rapporté à la presse.
Le Parisien raconte ce mercredi que, pour la première fois depuis qu'il porte le costume de chef de gouvernement, Manuel Valls a réuni ces soutiens qui refusent qu'on les appelle pour autant des Valls Boys. Voici la liste de ces députés, vouée à s'élargir selon le quotidien :
- Carlos Da Silva, député de l'Essonne et nouveau porte-parole du Parti socialiste ;
- Jean-Jacques Urvoas, président de la Commission des Lois qui aurait aimé devenir ministre de l'Intérieur mais qui a vu le poste confié à un profil plus neutre, celui de Bernard Cazeneuve ;
- Pascal Terrasse, député de l'Ardèche connu pour son franc parler ;
- Christophe Caresche, député de Paris et membre du pôle réformiste au PS ;
- Matthias Fekl, député du Lot-et-Garonne ;
- Christophe Borgel, député de Haute-Garonne et responsable des élections au PS ;
- Carole Delga, députée de Haute-Garonne ;
- Luc Belot, député du Maine-et-Loire.
Leur mission sera de "porter la parole du gouvernement" dans les médias et à l'intérieur du groupe socialiste où la pression de l'aile gauche est de plus en plus forte. Manuel Valls souhaite aussi, grâce à eux, "prendre le pouls des députés où l'ambiance est morose", explique un participant au Parisien.
Un premier élément de langage est ressorti de ce déjeuner : Manuel Valls n'est pas dans un rapport de rivalité avec François Hollande car il n'y a pas intérêt. L'un des députés rapporte ainsi :
"Je suis à son service, s'il chute, alors tout le monde perd avec lui.
"