La laborieuse explication de Bruno Le Roux sur l’utilisation de l’expression "Français de souche" par François Hollande

Publié à 09h01, le 24 février 2015 , Modifié à 10h00, le 24 février 2015

La laborieuse explication de Bruno Le Roux sur l’utilisation de l’expression "Français de souche" par François Hollande

RAMES - Bruno Le Roux est un proche de François Hollande. Mais parfois, il a du mal à expliquer la pensée présidentielle. Questionné ce mardi 24 février sur BFM TV à propos de l’utilisation de l’expression "Français de souche" par François Hollande lors de son discours au dîner du CRIF, le patron des députés socialistes s’emmêle *un peu* les pinceaux.

Interrogé tout d’abord simplement sur l’expression en elle-même – "c’est quoi un Français de souche ?" -, Bruno Le Roux commence par répondre, affirmatif et avec assurance :

Je n’emploie jamais cette expression et je bloque systématiquement sur les réseaux sociaux toutes les personnes qui utilisent cette expression.

Il ne semble alors pas savoir que François Hollande l’a lui-même utilisée la veille au soir. Et quand on le lui fait remarquer, il tente une explication alambiquée :

Il y avait les guillemets que l’on ne voit pas dans un discours. "Comme on dit", c’est bien là qu’il y a les guillemets. Cette expression est dans le débat public, on la voit sur les réseaux sociaux. Oui, on dit cela aujourd’hui et je récuse, tout comme lui, cette expression. Je ne partage pas cette expression, très difficile à définir.

Et de poursuivre :

La question n’existe pas. Il n’y a que des Français, point à la ligne. Il a dit "comme on dit" puisqu’elle a cours aujourd’hui dans la société. Le président de la République a rappelé que les choses étaient moins manichéennes que cela.

"Français de souche, comme on dit". C'est donc ainsi que le chef de l’Etat a qualifié le 23 février au soir, à l'occasion du traditionnel dîner du CRIF, les cinq jeunes mis en examen pour la profanation du cimetière juif de Sarre-Union dans le Bas-Rhin le 15 février. Une manière de souligner que les auteurs de ces profanations sont bien des Français d'origine française et que la responsabilité n'est pas à aller chercher chez l'étranger. Mais une manière également de reprendre un concept surtout manipulé jusqu'alors… par l'extrême droite.

Mais la question est de savoir si Bruno Le Roux va bloquer François Hollande sur les réseaux sociaux. On en doute.

Du rab sur le Lab

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