Un message s'est glissé dans son discours. François Hollande n'a pas seulement annoncé l'arrivée de Manuel Valls à Matignon le 1er avril, lors de son allocution télévisée enregistrée. Le président de la République y a placé une critique à l'égard de Nicolas Sarkozy, sans le citer, dans la partie concernant son "message d'apaisement et de rassemblement" :
La France souffre de ses divisions. Elle connaît une crise civique, et même morale. Elle subit une contestation de ses institutions y compris, récemment, de sa Justice. Elle perd son énergie trop souvent dans de vaines querelles. Elle cultive une angoisse que les extrêmes utilisent pour attiser les haines et les rejets.
"La France subit une contestation de sa Justice", une référence implicite à la tribune publiée par son prédécesseur dans Le Figaro le 20 mars. Tribune dans laquelle l'ex-Président s'en prenait aux écoutes de la justice à son égard, les comparant à celles opérées par la Stasi en Allemagne de l'Est :
Aujourd'hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu'elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France