La rapporteure du Budget, Valérie Rabault, s'est invitée à Bercy pour réclamer des documents

Publié à 07h48, le 13 juin 2014 , Modifié à 07h56, le 13 juin 2014

La rapporteure du Budget, Valérie Rabault, s'est invitée à Bercy pour réclamer des documents
Valérie Rabault © Maxppp

Elle en avait marre d'attendre, alors elle est allé se servir d'elle-même. Le Nouvel Observateur raconte comment Valérie Rabault, rapporteure générale du Budget à l'Assemblée depuis peu, s'est présentée à Bercy le 12 juin au matin pour obtenir des documents que le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, ne lui transmettait pas assez rapidement. Valérie Rabault est alors allée les piocher à la source.

Comme l'explique le site du magazine, la Loi organique relative aux lois de finance (LOLF) autorise le rapporteur du Budget à avoir accès à "tous les renseignements et documents d'ordre financier et administratif qu'ils demandent".

Valérie Rabault avait réclamé des données concernant l'impact des mesures présentées dans le collectif budgétaire, tout particulièrement concernant l'impôt sur le revenu : quels ménages seront précisément touchés par les nouvelles mesures d'allègements ? Quels ménages subiront des hausses d'impôts ? Elle cherchait également des données relatives aux conséquences du pacte de responsabilité et de solidarité. Autant de documents non secrets mais que les services du secrétaire d'Etat au Budget tardaient à lui communiquer.

Valérie Rabault et la députée Karine Berger ont pris l'habitude de montrer qu'elles avaient l'habitude de plancher sur ces sujets pour affiner les plans du gouvernement, voire faire des contre-propositions. Le contrôle surprise à Bercy en est une démonstration supplémentaire.

A Bercy, tout s'est déroulé très facilement, à en croire le récit du Nouvel Obs, Christian Eckert ayant été prévenu "une vingtaine de minutes avant" son arrivée. Accompagnée d'un administrateur de l'Assemblée, Valérie Rabault s'est rendue dans les bureaux appropriés et en est ressortie documents en mains.

La procédure est légale mais aussi très exceptionnelle, comme le souligne le magazine qui cite les précédents de Jérôme Cahuzac ou de Didier Migaud.

Sur Twitter, une poignée de députés socialistes (ou ex-député concernant Jérôme Guedj) ont vivement salué la démarche de leur collègue :

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