Le conseil des ministres version Manuel Valls, vu par Arnaud Montebourg : "Ça a de la gueule !"

Publié à 12h12, le 04 avril 2014 , Modifié à 13h03, le 04 avril 2014

Le conseil des ministres version Manuel Valls, vu par Arnaud Montebourg : "Ça a de la gueule !"
Arnaud Montebourg, filmé par BFMTV, vendredi (cpature d'écran)

Sorti du premier conseil des ministres, ce vendredi 4 avril, Arnaud Montebourg accepte que les journalistes de BFMTV le suivent pour rejoindre Bercy. Le ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique fait quelques confidences, et critique sévèrement le Premier ministre sortant, Jean-Marc Ayrault :
 

C’est un gouvernement qui est d’abord très resserré. Nous sommes 16, avec un débat autour de la table. Ce qui était impossible à 39 est maintenant possible, avec une méthode organisée par le premier ministre de discussion et d’arbitrage complètement rénovée, très solide, et c’était un moment important parce que ça a de la gueule, et ça a donné beaucoup de, une impression de force collective dont nous avons besoin pour reconstruire le pays.

Et d’insister sur l’organisation "méthodique et rigoureuse surtout dans la prise de décision, dans la discussion de la décision, et dans l’expression de la décision" du Premier ministre. Compris, Jean-Marc ?

La vidéo de BFMTV : 

Le ressentiment d'Arnaud Montebourg, qui tape sur un homme à terre, lâché par une partie de son gouvernement avant d'être évincé de Matignon, envers Jean-Marc Ayrault n'est pas nouveau.

Dans un échange téléphonique, retranscrit dans un ouvrage cosigné par les journalistes politiques Valérie Astruc et Elsa Freyssenet, intitulé Florange, la tragédie de la gauche, et qu'il n'a jamais démenti, Arnaud Montebourg avait lancé à l'ancien Premier ministre :

Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, dont tout le monde se fout ! Tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes !

Jeudi 3 avril, sur le plateau du Grand Journal de Canal +, le ministre de l'Ecologie sortant, Philippe Martin, dénonçait l'attitude de "certains ministres" qui "se sont essuyés les pieds sur Jean-Marc Ayrault". Un Ayrault-bashing gouvernemental qui continue.

Du rab sur le Lab

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