Le coup doit être rude pour Jacques Valax, député et élu local dans le Tarn, après l’annonce de l’annulation du projet initial de Sivens par Ségolène Royal vendredi 16 janvier. Ces derniers mois, le socialiste avait été l’un des plus fervents porte-voix de ce projet dénoncé par les écologistes et une partie de son propre camp.
En novembre 2014, le parlementaire avait même assuré qu’il démissionnerait de son mandat de conseiller général si la ministre de l’Ecologie décidait de mettre fin au chantier. Compte-t-il mettre sa menace à exécution ? Contacté par Le Lab, Jacques Valax se fait moins catégorique.
"La fin du barrage n’est pas totalement actée, c’est tout le paradoxe", invoque-t-il d’abord, en référence aux recommandations du rapport d’expert remis à Ségolène Royal ce vendredi. L’étude commandée par son ministère propose deux scénarios en remplacement du projet initial : soit la construction d’un réservoir de taille réduite, soit le creusement de plusieurs petites retenues d’eau aux alentours du site.
Jacques Valax considère aussi qu’une démission n’aurait plus de sens à seulement deux mois des élections départementales :
"La question de mon sort parait anodine au regard de la monstruosité de ce dossier.
"
Pour le député tarnais, les deux possibilités mises sur la table par Ségolène Royal "ne satisfont personne". Ni les agriculteurs qui réclament de pouvoir irriguer davantage leurs cultures ni les défenseurs de l’environnement. De sa langue chantante et imagée, l’élu porte un jugement sévère sur la gestion de l’affaire par la ministre :
"En s’immiscant dans ce dossier, elle l’a complexifié et a fait perdre du temps à tout le monde. Elle a voulu mettre son grain de sel, elle n'y a mis qu'un grain de poivre.
"