Le député PS Pouria Amirshahi regrette que le foot, comme "les idéologies du 20e siècle", soit "défiguré par l'argent"

Publié à 20h08, le 20 juin 2014 , Modifié à 20h14, le 20 juin 2014

Le député PS Pouria Amirshahi regrette que le foot, comme "les idéologies du 20e siècle", soit "défiguré par l'argent"

#FOOTPOLITIQUE - Il a joué au foot. A même été licencié de la fédération française de football. Mais, bien qu’il espère que "la France puisse faire du beau spectacle", le député PS Pouria Amirshahi affirme qu’il ne regardera pas beaucoup de matchs de la Coupe du monde au Brésil, mais les "plus originaux, les plus inattendus", collectif budgétaire oblige.

Celui qui fait partie des leaders des "frondeurs", bien qu’il reconnaisse qu’il aura "toujours au fond de lui le cœur qui palpite parce que c’est une fête", est très critique envers ce qu’est devenu le football, comme il le raconte dans l’émission de LCP "Le député du jour".

Pour lui, situé politiquement à l’aile gauche du PS, l’argent a corrompu "les esprits" et le football. Alors que de nombreux politiques récupèrent l’événement, il déclare :

Je suis un peu triste de ce que devient le football. C’est un peu comme les grandes idéologies du 20e siècle, c’est en train d’être défiguré par l’argent.

Il poursuit, sceptique envers le foot-business :

J’ai toujours un regard passionné mais il y a une distance qui s’est opérée. C’est devenu du business avec une sorte de dévoiement de ce qu’était l’idéal de départ. C’est trop agressif, trop insolent, du fait de l’argent qui y règne.

Alors que la France affronte la Suisse pour son deuxième match de poule, ce vendredi 20 juin, Pouria Amirshahi supporte également les équipes de sa circonscription d’Afrique du Nord : la Côte d’Ivoire et l’Algérie. "J’aimerais bien que l’Afrique gagne", dit-il car, selon lui, "en Afrique, c’est un autre état d’esprit, une autre philosophie".

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