Il déplore "le manichéisme" de la vie politique française, tiraillée presque jusqu’à la caricature entre majorité et opposition. Sur la loi Macron, qui arrivera début 2015 à l’Assemblée nationale, Benoist Apparu hésite "entre le oui et le non" car il n’est pas fan de l’abstention, dit-il. Et il veut se positionner dans le rôle de l’opposant constructif.
Invité de la matinale de BFM TV ce mardi 30 décembre, le député UMP de la Marne, et soutien d’Alain Juppé pour 2017, a réagi avec une certaine bienveillance aux propos de Manuel Valls, le Premier ministre socialiste de François Hollande, dans le quotidien conservateur espagnol El Mundo qui l’a élu homme de l’année - comme Nicolas Sarkozy en 2007.
Car Manuel Valls y demande aux Français des années d’efforts et de sacrifice . Ce dont se félicite Benoist Apparu, qui assume qu’il aurait pu tenir le même discours. "C’est bien ce discours. Je signe ce discours-là. J’applaudis ce discours-là. J’aimerais simplement qu’il se traduise en actes", développe l’élu UMP. Qui ajoute :
"Bien sûr, je pourrais dire la même chose dans El Mundo. Sans problème.
"
Pour autant, le député UMP dit ne pas être dupe et ne croit pas à la transposition dans la réalité d’un tel discours. "Peut-être que la différence c’est que nous on le ferait. Or aujourd’hui, Manuel Valls ne le fait pas. C’est peut-être la différence entre les deux", conclut Benoist Apparu.