"On est en Provence, pas en Orient." C'est par ces mots polémiques que le maire FN de Cogolin, Marc-Etienne Lansade, avait justifié fin septembre l'interdiction d'un spectacle de danse orientale dans sa ville. Une décision qu'il "assume pleinement" et dont il explique les motivations lundi 6 octobre au Plus du Nouvel Observateur.
L'élu frontiste a visiblement envie de remettre les choses à leur place : "Depuis plusieurs jours, je vois mon nom sali, et mon action municipale critiquée", écrit-il, avant d'accuser "ces prétendus journalistes armés de leur sacro-sainte bien-pensance". Il ajoute :
"Ils se gardent bien de le dire mais cette décision - que j'assume pleinement par ailleurs - a été prise dans un contexte bien particulier. Il s'agit en effet de la programmation d'une fête locale, une fête provençale s'il en est. La bien nommée Fête du Coq fait la part belle à Cogolin et à ses racines. Ainsi je n'ai pas laissé programmer un spectacle de danse orientale, mais je n'aurais pas davantage laissé programmer de spectacle de danse bretonne, basque ou norvégienne.
Voilà. Tout ça pour ça, me direz-vous.
"
Après cette mise au point, Marc-Etienne Lansade semble se désintéresser des commentaires que pourrait encore susciter sa position :
"Ceux qui préfèrent m'insulter sans savoir peuvent tranquillement continuer à le faire. Maintenant au moins, les honnêtes citoyens qui se savent désinformés et intoxiqués par une presse toujours plus consternante, sauront de quoi il retourne précisément.
"
Le 30 septembre, son opposant Michel Dallari expliquait que "lors du gala des associations, début septembre, consigne [a] été donnée pour qu'il n'y ait pas de spectacle de danse orientale". Une décision qui rappelait celle d'un autre maire FN, Fabien Engelmann, élu d'Hayange. Ce dernier avait refusé que soit organisé un atelier de danse orientale, pour les enfants comme pour les adultes. Il expliquait alors que "la danse orientale [est] incompatible avec le Front national."
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