Le multiplex politique du 14 septembre avec François Bayrou, Benoist Apparu et Christian Jacob

Publié à 18h35, le 14 septembre 2014 , Modifié à 21h26, le 14 septembre 2014

Le multiplex politique du 14 septembre avec François Bayrou, Benoist Apparu et Christian Jacob
© Montage via Maxppp

MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme des interviews dominicales de ce 14 septembre, trois entretiens avec des responsables politiques : Benoist Apparu dans C politique sur France 5, François Bayrou dans Tous politiques sur France inter et Christian Jacob dans le 18h politique de i>Télé.

Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews et vous propose ses "morceaux choisis" au fur et à mesure de la soirée.

>> Benoist Apparu dans C politique



#QUE LA CONFIANCE SOIT

C'est un point de vue peu entendu à l'UMP où beaucoup plaident jusqu'à la dissolution, voire la démission de François Hollande : Benoist Apparu ne votera pas la confiance mais il souhaite qu'elle soit accordée au Premier ministre, stabilité des institutions oblige. Il explique ainsi :

J’espère qu’il y aura la confiance, même si je ne la vote pas, parce qu’on serait en risque institutionnel dramatique s’il n’y avait pas de confiance. La dissolution, la démission du Président, tout ça ce sont des fantasmes. (...) Je ne crois pas souhaitable que l'on joue aux institutions uniquement parce que les sondages ne sont pas bons.



#ROCKY 2

C'est la vision du député de la Marne, soutien d'Alain Juppé, quant au probable duel Hollande-Sarkozy de 2017 :

Probablement que tout le monde veut Rocky 2, la revanche entre guillemets entre Sarkozy et Hollande. En tout cas les journalistes l’attendent, l’espèrent, le souhaitent car on voit bien que Nicolas Sarkozy notamment continue à fasciner beaucoup de journalistes. On sait tous qu’il va y avoir du mouvement, que ça va bouger, qu’il va y avoir des ruptures, des constats.

Celui qui assure qu'il soutiendra Alain Juppé en 2017 martèle également qu'on peut "soutenir l'un sans se fâcher avec l'autre" et dresse ainsi un portrait élogieux de l'ancien président de la République. Il considère que le retour imminent de Nicolas Sarkozy dans la vie politique française est "plutôt une bonne chose" - même s'il n'est pas "convaincu" par sa stratégie de retour par la tête du parti - et lance :

Nous avons besoin de la puissance de feu de Nicolas Sarkozy aujourd'hui à l'UMP. Ca ne veut pas dire qu'il sera mon candidat en 2017.



>> Christian Jacob sur i>Télé



#PREMS

Où l'on apprend que François Fillon a demandé à Christian Jacob de pouvoir être le premier orateur de l'opposition à répondre à Manuel Valls après son discours de politique générale le 16 septembre. Cette primeur aurait eu son importance au moment où Nicolas Sarkozy s'apprête à revenir dans l'arène politique et où l'ex-Premier ministre est déjà en lice pour 2017. Face à cette information donnée par le journaliste politique Michaël Darmon, Christian Jacob ne dément pas et explique simplement que François Fillon n'a pas eu gain de cause. Le premier orateur, ce sera lui, patron du groupe UMP :

J’ai dit non en en ayant parlé très librement avec François Fillon et d’un commun accord nous avons décidé que c’est moi qui ferait la première réponse à Manuel Valls.



#LE PÉCHÉ ORIGINEL DE HOLLANDE

"Pour une fois", Christian Jacob se dit d'accord "sur un point" avec Martine Aubry : "il ne suffit pas de scander 'unité' pour que les gens se rassemblent". Le patron des députés UMP y voit là "le péché originel" de François Hollande candidat à la présidence de la République :

C’est là le péché originel de la campagne de François Hollande. Ça a été son talent - si on peut appeler cela comme ça - de rassembler tous les gens qui contestaient Nicolas Sarkozy. Il a cru que ça suffisait à un programme. Or aujourd’hui on est dans l’opération vérité.



Cette fissure au PS est sur une conviction profonde, même si je pense que la force de conviction des frontistes, [il se reprend] des frondeurs, s’arrêtera aux limites du retour devant le peuple.



#SARKOZY

Il n'entrera pas dans la liste des soutiens officiels au retour de Nicolas Sarkozy. Christian Jacob invoque son statut de patron des députés UMP pour ne pas prendre position :

J’ai toujours eu cette volonté de faire en sorte que le groupe soit un pôle de rassemblement où chacun puisse s’exprimer. Ce n’est pas à moi de prendre position sur cette élection interne.



>> François Bayrou dans Tous politiques



#SARKOZY

Le centriste est-il prêt à travailler avec l'ancien président sur le retour ? A cette question, François Bayrou répond en deux temps : 1) il n'a rien de personnel contre Nicolas Sarkozy mais 2) il a été heurté par certaines positions politiques :

Je sais que la fable s’est répandue d’une antipathie très profonde entre lui et moi mais c’est une fable. Aucun des sentiments que j’ai à l’égard de Nicolas Sarkozy n’a été jamais dû à quelque chose d’épidermique ou de privé.



Mais j’ai été en confrontation vraiment profonde et dure, j’ai été heurté par les positions qu’il exprimait et par les sentiments ou les valeurs que ses positions révélaient.

En conclusion, François Bayrou dit de toutes façons ne pas savoir "sur quel thème, avec quelle vision et quelles valeurs Nicolas Sarkozy va se représenter".

En revanche, l'ancien candidat à la présidentielle assure que "oui", il pourrait travailler avec Alain Juppé qui, pour lui, a la "sensibilité du rassemblement" :

Il n'y a pas de marchandage, il n'y a pas d'accord mais depuis 20 ans il y a une manière de voir les choses qui est compatible.



#HOLLANDE PAS DÉMISSION

François Bayrou n'est pas dans le camp de ceux qui demandent la démission du président de la République, bien au contraire. Il en appelle au respect "des piliers de notre organisation politique" :

Je pense que nous avons des institutions et que nous aidez tous c’est respecter ces institutions. (...) C'est une terrible erreur. Ça voudrait dire que, à perpétuité désormais nous entrons dans le cycle "on les chasse s’ils nous déplaisent".

Le centriste estime en revanche que la dissolution de l'Assemblée "permet de rendre la parole au peuple" en cas de "crise ou de blocage" : "les ferments de cette crise et de ces blocages sont là."



#DAECH

François Bayrou est favorable à une "mobilisation internationale" pour combattre l'Etat Islamique (ou Daech) "là où il se trouve", que cela soit en Irak ou en Syrie. Une mobilisation dans laquelle la France doit avoir toute sa place "y compris jusqu'à un soutien militaire", explique le leader du MoDem, tout en refusant l'envoi de troupes armées "sur place" :

Personne ne dit qu’il faut envoyer des hommes sur place. Il faut essayer d’éviter cette extrémité. (...) Il y a des moments dans l’Histoire où il faut faire quelque chose pour que l’horreur ne l’emporte pas. Hors l’horreur est en train de l’emporter.



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