Le multiplex politique du 16 novembre : François Fillon, Hervé Mariton, Jean-Christophe Lagarde et Ségolène Royal

Publié à 17h46, le 16 novembre 2014 , Modifié à 20h56, le 16 novembre 2014

Le multiplex politique du 16 novembre : François Fillon, Hervé Mariton, Jean-Christophe Lagarde et Ségolène Royal
François Fillon, Ségolène Royal, Jean-Christophe Lagarde et Hervé Mariton.

#MULTIPLEX - Au programme des interviews dominicales du 16 novembre, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal, dans C Politique, l’ancien Premier ministre et candidat à la primaire UMP François Fillon, dans BFM Politique, le candidat à la présidence de l’UMP, Hervé Mariton, dans Tous Politique et le nouveau président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, dans Le Grand Jury.

Comme chaque dimanche, Le Lab se plie en quatre pour suivre ces différentes interviews politiques et vous en propose ses morceaux choisis au fur et à mesure de la soirée.

>> François Fillon, BFM Politique, sur BFM TV

#AFFAIRE D’ETAT

François Fillon reste droit dans ses bottes dans l’affaire "Jouyet-Fillon". L’ancien Premier ministre estime que c’est une "affaire très grave", pour lui mais aussi "pour la démocratie". Il voit un lien entre cette affaire et son intention d’être candidat à la présidence de la République.

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Ceux qui ont voulu faire ça ont voulu me faire taire.

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Il accuse indirectement François Hollande d’être à la manœuvre dans cette affaire. C’est pourquoi il compte porter plainte en diffamation contre les journalistes du Monde qui ont révélé le fameux déjeuner avec Jean-Pierre Jouyet. Et affirme que François Hollande était au courant.

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Je ne pense pas que le secrétaire général de l’Elysée ait pu agir sans en informer le président. Il y a un vrai soupçon que l’on soit devant une affaire d’Etat. J’ai du mal à croire que Jean-Pierre Jouyet ait pu agir seul.

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"Ces attaques me renforcent", assure encore le député UMP de Paris.

#COUCOU SARKO

Nicolas Sarkozy a fait évoluer sa position concernant la loi Taubira et le mariage homosexuel. Ce samedi, face à un mouvement issu de la Manif pour tous, l’ancien président a finalement prononcé le mot d’abrogation. Mais, à l’instar de Bruno Le Maire, François Fillon affirme que la droite n’abrogera pas ce texte.

Et l’explique par des raisons juridiques, avançant que le Conseil constitutionnel s’y opposerait.

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J’ai toujours dit que si ce texte était voté il ne pourrait pas être abrogé. Il ne pourra pas être abrogé pour des raisons juridiques. Le Conseil constitutionnel s’y opposera. J’ai donc dit que ce texte devrait être réécrit.

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Ce débat sur l'abrogation fait presque rire le député UMP Guillaume LArrivé qui relève, sur Twitter, que la question de fond est autre :

#CREW

Dis moi qui t'accompagne en plateau, je te dirai qui tu es. Après une semaine difficile avec l'affaire Fillon-Jouyet, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy est venu sur le plateau de BFM TV avec ses troupes. Pour montrer qu'il était toujours soutenu dans la tempête. A ses côtés : Jérôme Chartier, Hervé Novelli, Pierre Lellouche, Alain Lamassoure ainsi que Jean-François Lamour.

>> Ségolène Royal, C Politique, France 5

#NO COMMENT

Non, ne comptez pas sur Ségolène Royal pour entrer dans le débat de savoir s’il doit y avoir une primaire à gauche et au PS pour 2017, comme le demandent certains. La ministre de l’Ecologie, ex compagne de François Hollande, ne veut pas se prononcer sur le sujet. Et le justifie ainsi :

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Je me suis fixée une règle : ne pas parler des prochaines échéances électorales.

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Tiendra-t-elle parole ?

>> Jean-Christophe Lagarde, Le Grand Jury, RTL

#COUCOU SARKO (BIS)

La position prise par Nicolas Sarkozy sur la loi Taubira divise à droite et au centre-droit. Jean-Christophe Lagarde, nouveau président de l’UDI qui a voté pour le mariage homosexuel "souhaite que la loi Taubira s’applique". Et estime que Nicolas Sarkozy "a tort" d’avoir "cédé" face à un groupe de pression. Il explique :

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Je pense que Nicolas Sarkozy a tort de céder à un groupe de pression à l’intérieur de l’UMP. Je pense que ça n’est pas constitutionnel de revenir en arrière. Il veut faire un mariage pour les hétérosexuels et un pour les homosexuels. Ça veut dire qu’en France on aura trois mariages. Le mariage d’avant la loi Taubira, le mariage pendant la loi Taubira et les mariages d’après la loi Taubira. Ce n’est pas possible et pas respectueux des personnes.

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#EN SOLITAIRE

Il l’avait annoncé dès son discours de néo-président lors du Congrès de l’UDI : il propose un congrès début 2016 pour désigner le candidat du parti centriste pour la prochaine présidentielle. Et refuse, a priori, une grande primaire de la droite et du centre qu’Alain Juppé, notamment, réclame.

"Nous avons construit l’UDI, ce n’est pas pour aller choisir entre les candidats de l’UMP", dit-il avant d’ajouter :

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L’objectif que nous nous sommes fixés : l’UDI veut essayer d’avoir au deuxième tour de la prochaine élection présidentielle son candidat.

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En revanche, il veut bien faire des alliances avec l’UMP pour les élections départementales et régionales. "Dans la 5e République, il faut des coalitions pour gouverner", argumente le député UDI.

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Mais coalition ne veut pas dire soumission. Le mot alliance veut aussi dire concurrence. A chaque fois que nous serons en accord, nous aurons des candidats communs. Vraisemblablement aux départementales. Quand nous aurons des désaccords, il y aura des primaires, des candidats séparés au premier tour.

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#IMBÉCILE

Interrogé sur les impôts, Jean-Christophe Lagarde a estimé que l'ISF était "un impôt imbécile" :

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Je pense qu'il faut le supprimer. Mais ce n'est pas impôt par impôt qu'il faut regarder. Notre système fiscal est aujourd'hui inefficace et inéquitable.

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Dans le big bang fiscal qu'il prône, le patron de l'UDI envisage une forte augmentation de la TVA. "De l'ordre de 5 points", préconise-t-il.

>> Hervé Mariton, Tous politiques, France Inter/Le Parisien

#MISTRAL GAGNANT

Les positions, tant à droite qu’à gauche, sont variées quant à la livraison des Mistral à la Russie. Si François Hollande tente de jouer la montre, Hervé Mariton, à la différence de Nicolas Sarkozy, se retrouve sur la meme position que le chef de l’Etat.

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Le plus on peut retarder la livraison, le mieux c’est.

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"Il y a quelques semaines je vous aurais dit 'il faut livrer'. Aujourd'hui, je suis plus hésitant et je trouve commode de vous dire qu'heureusement on peut trouver des arguments pour retarder la livraison", poursuit-il.

Pour autant, le député UMP de la Drôme "regrette" que la France n’ait pas "engagé un partenariat plus fort avec la Russie". Quant à François Fillon, l'ancien Premier ministre UMP a estimé qu'il faudrait "un jour livrer" les navires de guerre Mistral à la Russie pour respecter les contrats signés par la France, tout en concédant qu'"il faut que les conditions soient réunies".

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