Deux sont socialistes et ministres, l'une est candidate UMP à la mairie de Paris et l'autre est présidente du Front national. Benoit Hamon, ministré déléguée à l'économie sociale et solidaire, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement et ministre des droits des femmes, Nathalie Kosciusko-Morizet, et Marine Le Pen sont les invités des interviews politiques de ce dimanche soir.
Le Lab vous propose ses morceaux choisis.
Nathalie Kosciusko-Morizet sur France 5 :
#HELENE DELSOL
Nathalie Kosciusko-Morizet explique pourquoi elle a décidé de destituer Hélène Delsol de sa tête de liste dans le 2e arrondissement :
J'aurais préféré que ce soit autrement mais qu'est-ce qui se passe ? Je me mets d'accord avec toutes les têtes de liste sur leur liste. Là il y a une tête de liste qui a choisi de déposer une liste différente de celle sur laquelle on s'était mis d'accord. Qui l'a fait sans prévenir, et surtout qui l'a fait en trompant une partie de sa liste. Dont des gens dont le nom a été déposé sur une liste qui n'était pas celle qu'on avait convenue. Je ne propose pas aux parisiennes et aux parisiens de voter pour quelqu'un qui trahit sa parole.Je lui ai retiré son investiture, je l'ai donnée à celui qui devait être deuxième de liste. [...] Et voilà, et voilà.
#UN REMANIEMENT, ET VITE !
Nathalie Kosciusko-Morizet se prononce par ailleurs en faveur d'un remaniement. Pas au remaniement du gouvernement, mais à celui de l'équipe aux responsabilités à Paris :
Je fais une proposition. Je propose un grand remaniement à l'occasion des élections municipales de mars, le 23 et 30 mars, on a l'occasion de leur dire "Stop, stop". Le lien entre la majorité, le gouvernement, François Hollande et l'équipe municipale à Paris, il est total ! C'est François Hollande qui s'occupe de débrancher les candidats contre madame Hidalgo parce qu'elle ne veut pas de primaire.
#CARTES POSTALES CONTRE FEUILLES D'IMPÔTS
Nicolas Sarkozy s'était rendu au meeting de son ancienne ministre et ne cesse de la soutenir en privé, et NKM le lui rend bien. La candidate UMP à la mairie de Paris déclare toute son amitié à l'ancien président en comparant sa politique de la "carte postale" (de rares apparitions médiatiques) à la politique de François Hollande :
J'ai envie de dire, d'abord les cartes postales c'est sympa. J'aime bien en recevoir. Et puis Nicolas Sarkozy nous envoie des cartes postales, François Hollande, il nous envoie des feuilles d'impôts ou pour certains Français des commandements d'huissiers. Bah moi je préfère les cartes postales de Nicolas Sarkozy. Et je crois qu'on est beaucoup comme ça.
Marine Le Pen sur France 24 et France Inter :
#EUROPÉENNES
Marine Le Pen ne veut pas dire combien de villes elle espère emporter aux prochaines municipales, mais veut bien dire combien d'eurodéputés FN elle souhaite voir élus : "entre 15 et 20 !", répond-elle. Quant à la possibilité pour elle de créer un groupe parlementaire à Strasbourg, elle assure que ce sera possible, mais ne dit pas comment :
Je ne m'ouvre pas de mes négociations avec vous ! Mais je pense que nous aurons un groupe sans difficultés particulières. Nous travaillons déjà avec un certain nombre de nos partenaires depuis longtemps, nous travaillons en confiance. [...]
Je crois qu'il n'y aura pas de difficultés pour constituer un groupe et c'est tant mieux car sans groupe, nous sommes des sous-députés, nous avons beaucoup moins de moyens pour agir et nous faire entendre.
Benoit Hamon sur BFM TV :
#PAYS RUINÉ
François Fillon avait à l'époque fait polémique en qualifiant le pays à la tête duquel il était d'Etat "en faillite". Benoît Hamon, ministre délégué à l'économie solidaire, dit exactement la même chose que l'ancien Premier ministre, invité de BFM TV, lorsqu'il décrit l'état de la France que les socialistes ont récupérée quand ils sont arrivés aux responsabilités :
On a un pays anéanti sur le plan économique, ruiné. D'abord, il faut redresser un pays ruiné. Quand on en a hérité, il était ruiné, oui.
On a un pays anéanti.
#"PERSONNE N'EST INDISPENSABLE"
Benoit Hamon est-il favorable à un gouvernement resserré ? Il a du mal à le dire, mais oui, il l'est. Voilà ce que Benoit Hamon répond après avoir reconnu qu'un tel scenario ne serait pas très "sympa" pour nombre de ministres sur la sellette :
Je pense que c'est mieux d'avoir un gouvernement effectivement plus resserré. On peut parfaitement avoir des ministres et des secrétaires d'Etat, on peut avoir des fonctions qui sont redéployées. Personne n'est indispensable, qui que ce soit, du premier jusqu'au dernier. Dans l'exercice des responsabilités aujourd'hui, c'est bien de pouvoir concentrer dans quelques ministères la capacité à agir.