Le patron du PS des Hauts-de-Seine écrit à Christiane Taubira pour se plaindre de l'engagement politique d'un juge

Publié à 08h32, le 06 novembre 2014 , Modifié à 09h31, le 06 novembre 2014

Le patron du PS des Hauts-de-Seine écrit à Christiane Taubira pour se plaindre de l'engagement politique d'un juge
Philippe Sarre, premier secrétaire fédéral PS des Hauts-de-Seine © PHOTOPQR/LE PARISIEN/Olivier Bureau

DOCUMENT - Philippe Sarre n'est pas content. Le premier secrétaire fédéral du PS des Hauts-de-Seine a écrit, fin octobre, à Christiane Taubira. L'objet de sa missive ? Deux décisions prises, le 27 octobre dernier, par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise. La première concerne le rejet du recours déposé par le socialiste Sébastien Pietrasanta contre l'élection de l'UMP Manuel Aeschlimann à Asnières. La seconde porte sur l'annulation de l'élection du maire PS Gilles Catoire à Clichy-la-Garenne.

Ces deux décisions sont fondamentalement politiques, estime en substance Philippe Sarre. Noir sur blanc, le premier secrétaire fédéral du 92 met en cause le nouveau président du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, Gil Cornevaux, en surlignant son passé politique à droite. Voici ce qu'il écrit à la Garde des sceaux :

Je m'étonne du fait que ces deux décisions aient été prononcées par un tribunal dont le président présente un parcours politique très marqué : attaché parlementaire de Franck Borotra (1986 – 1987), chef de cabinet du président du Conseil général des Yvelines (1994 – 1999), chef de cabinet du ministre de l'industrie (1995 – 1997), conseiller municipal UMP de Vélizy-Coublay (2001 – 2004).

Voici l'intégralité de la lettre :

   Lettre à C. TAUBIRA sur recours électoraux Clichy Asnières



Philippe Sarre note donc un "rapprochement entre le caractère manifestement excessif des décisions prises et le profil politiques du juge ayant prononcé les dites décisions". Il s'interroge donc. Il en fait même part à Christiane Taubira. Mais il prend bien soin de ne pas demander "d'intervention de [sa] part sur ce qui n'est pas de [son ressort]".

De son côté, Sébastien Pietrasanta a fait part de son intention de contester la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise devant le Conseil d'État.

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