Sondages, affaires, remaniement … le comparatif entre Hollande et Sarkozy à mi-mandat

Publié à 08h10, le 06 novembre 2014 , Modifié à 12h05, le 06 novembre 2014

Sondages, affaires, remaniement … le comparatif entre Hollande et Sarkozy à mi-mandat
Nicolas Sarkozy et François Hollande le 8 mai 2012. © Reuters

ON FAIT LE BILAN - Deux ans et demi après son accession à l’Elysée, François Hollande va faire un bilan de mi-mandat lors d’une émission télé exceptionnelle, le 6 novembre. En pleine tourmente et au plus bas dans les sondages, le chef de l’Etat va tenter de relancer son quinquennat alors que pointe l’ombre de Nicolas Sarkozy, de retour dans l’arène pour la présidence de l’UMP.

Mais où en était politiquement l’ancien président à mi-mandat, en novembre 2009, lui qui n’avait pas "célébré" cet anniversaire ?

>> Sondages, ça baisse

Sans être aussi bas que ne l’est aujourd’hui François Hollande (13% d’opinions favorables en septembre selon l’Ifop), ni qu’il le sera en mai 2011 (76% des Français ne lui faisant alors pas confiance selon TNS Sofres), Nicolas Sarkozy est en phase descendante dans les enquêtes d’opinion. Ainsi, en novembre 2009, même s’il regagne un point, celui qui est alors chef de l’Etat bénéficie de 42% d’opinions favorables. Pour 54% d’opinions négatives, selon un sondage réalisé par l’institut LH2.

Comme l’écrit alors Paris-Match, se basant sur un sondage Ifop qui révèle que seulement 39% des Français approuvent l’action de Nicolas Sarkozy, le président est alors "au plus bas depuis son élection en mai 2007". Une chute de six points par rapport au mois précédent. C’est le moment où il dévisse, parallèlement au lancement du débat sur "l’identité nationale".

>> Les affaires : Tapie et Jean Sarkozy

François Hollande a affronté, en deux ans et demi, les affaires Cahuzac, Morelle et Thévenoud. Nicolas Sarkozy, au même point de son mandat, avait connu presque autant de mésaventures. Les démissions d’Alain Joyandet et de Christian Blanc ainsi que l’affaire Bettencourt arriveront plus tard. Mais l’affaire des sondages de l’Elysée était enclenchée, depuis juillet, par un rapport de la cour des comptes, tout comme la polémique de l’arbitrage dans l’affaire Tapie. Et en octobre, c’est la polémique Jean Sarkozy qui avait touché le chef de l’Etat.

>> Fillon fidèle au poste 

A la différence de François Hollande, qui en est, avec Manuel Valls, à son deuxième Premier ministre et a déjà du démissionner deux ministres à cause d’affaires (Jérôme Cahuzac et Thomas Thévenoud), Nicolas Sarkozy a conservé François Fillon à Matignon tout du long de son quinquennat. En novembre 2009, le chef de l’Etat venait d’opérer un remaniement très commenté en juin avec l’entrée au gouvernement de Frédéric Mitterrand à la Culture. C’est à ce moment là que Rachida Dati, Christine Boutin ou encore Bernard Laporte avaient quitté leurs ministères et que commençait à poindre la rumeur Jean-Louis Borloo à Matignon.

>> De défaites électorales en défaites électorales

Les élections intermédiaires sont toujours un chemin de croix pour le parti au pouvoir. Comme la majorité de gauche, qui a perdu depuis 2012 onze législatives partielles sur douze ainsi que les municipales et les sénatoriales, la majorité UMP avait, en 2009, déjà perdu municipales et cantonales depuis le début du quinquennat. L’UMP avait toutefois remporté les européennes et limité la casse aux sénatoriales mais la poussée du PS laissait déjà entrevoir le basculement à gauche de la chambre haute en 2011.

>> Un parti divisé

Quand les défaites électorales s’enchainent, un parti titube. Et se déchaîne. SI le PS est aujourd’hui divisé par une "fronde", l’UMP de 2009 ne va pas beaucoup mieux. A mi-mandat de Nicolas Sarkozy, Le Monde consacrait un article à ce sujet intitulé :

La folle journée où le parti du président a décidé de régler ses comptes.

On pourrait aujourd’hui retrouver exactement le même titre. Le journal du soir poursuivait :

Nicolas Sarkozy et François Fillon ont rappelé à l'ordre ministres, parlementaires et conseillers. Désordres. La majorité présidentielle a frôlé la surchauffe, mardi 3 novembre, alignant les sujets d'actualité comme autant de motifs de division.



Règlements de comptes en trois actes. Elysée. A 10 heures, l'état-major de l'UMP est réuni à l'Elysée sous la houlette de Nicolas Sarkozy. Il s'en prend à Jean-Pierre Raffarin, cosignataire, avec 23 autres sénateurs, d'une tribune parue dans le Journal du dimanche du 1er novembre dans laquelle ils affirmaient qu'ils ne voteraient pas la réforme de la taxe professionnelle "en l'état".

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