Aquilino Morelle, conseiller politique de François Hollande et promu il y a quelques semaines chef du pôle communication à l'Elysée, a annoncé sa démission à l'AFP.
Le conseiller assure cependant qu'il n'a rien fait de mal mais veut "être libre de répondre aux attaques" :
Je veux redire que je n'ai commis aucune faute. Je n'ai jamais été en situation de conflit d'intérêts. Je souhaite mettre fin à mes fonctions pour être entièrement libre de répondre aux attaques.
Sur la forme, sa déclaration n'est pas sans rappeler celle de Jérôme Cahuzac lors de sa démission en mars 2013, avant de faire des aveux sur la possession de comptes illégaux à l'étranger quelques semaines plus tard :
Cela ne change rien ni à mon innocence ni au caractère calomniateur des accusations lancées contre moi et c'est à le démontrer que je vais désormais consacrer toute mon énergie.
La veille, Mediapart a publié une enquête à son sujet, l'accusant de conflits d'intérêts avec l'industrie pharmaceutique lorsqu'il était encore rattaché à l'IGAS, l'inspection générale des affaires sociales. Un fait en particulier lui est reproché : en 2007, il a travaillé ponctuellement pour un laboratoire danois parallèlement à ses fonctions pour l'IGAS, sans en informer son chef de service. Aquilino Morelle assure avoir fait les choses dans les règles. L'iGAS a contredit sa version ce 18 avril au matin.
Le site d'investigation détaille également dans son enquête plusieurs anecdotes montrant des caprices extravagants de la part du conseiller.