À chaque galette son analyse des attentats de janvier. Après Jean-Marie Le Pen et sa vision complotiste des attentats parisiens , c'est au tour de Louis Aliot.
Dimanche 1er février, le vice-président du FN est à Antony (Hauts-de-Seine) pour la traditionnelle galette. Mais pas que. Devant des militants du 92, le compagnon de Marine Le Pen donne sa vision des attentats et dénonce la diffusion en direct sur les chaînes d'info en continu des obsèques de Charb.
Pour ce faire, il dresse un parallèle entre ces obsèques et un enterrement nazi.
Se sachant enregistré – il le signale lui-même en entame de son intervention - Louis Aliot commence en critiquant Charlie Hebdo. Il dit :
"Pour être tout à fait clair et tout à fait honnête pour ceux qui en doutaient, moi je ne suis pas Charlie. Je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais. Je trouve que c'était un journal particulièrement ignoble mais à la seule différence de nos adversaires politiques, je considérais évidemment qu'il avait le droit d'exister parce que dans notre conception de la liberté, tout a le droit d'exister, y compris d'ailleurs les ennemis de la liberté.
"
Un postulat qui amène le vice-président du FN faire part de son étonnement concernant la diffusion en direct à la télévision des obsèques de l'ancien directeur de la publication de Charlie Hebdo. Selon lui, "la bourgeoisie de gauche" s'est retrouvée à ces obsèques. "J'ai été un peu espanté (sic) de voir sur BFM l'enterrement de monsieur Charb au son de l'Internationale, le poing levé", explique-t-il.
Il ajoute :
"Est-ce que vous imaginez l'inverse ? À la télévision, un enterrement avec des chants nazis, des drapeaux nazis, des anciens nazis ? Parce que moi, dans mon esprit, je ne fais pas la différence entre l'un et l'autre. C'est pour ça que je suis choqué d'ailleurs.
"
Un moment capté donc par la caméra des militants FN et coupé par le Lab, à visionner ci-dessous :
Louis Aliot tempère ses propos en expliquant qu'il n'a aucune "haine particulière contre les communistes" car "aujourd'hui au Front national il y a beaucoup d'anciens communistes". Il maintient quand même que cette idéologie s'est maintenue "dans tous les pays" où elle s'est exercée "par la contrainte, par la violence et souvent par la mort".
Fin janvier, lors de la galette des rois organisée par la fédé frontiste de Paris, Jean-Marie Le Pen avait expliqué que, selon lui, "la mise en place de la réaction politico-médiatique [après les attentats] fut si rapide qu’il ne peut pas y avoir d’improvisation". D'après le président d'honneur du FN, les terroristes étaient "membres d’une organisation secrète". Mais il n'a pas précisé laquelle.