Livrer ou non un navire Mistral à la Russie : "un débat de faux-culs" pour Jean-Christophe Cambadélis

Publié à 08h15, le 22 juillet 2014 , Modifié à 08h25, le 22 juillet 2014

Livrer ou non un navire Mistral à la Russie : "un débat de faux-culs" pour Jean-Christophe Cambadélis
Jean-Christophe Cambadélis sur i>Télé le 22 juillet 2014. © I>Télé

Un débat de "faux-culs". Jean-Christophe Cambadélis ne fait pas dans la nuance ce 22 juillet pour fustiger ceux qui reprochent à François Hollande de ne pas bloquer la livraison d'un premier Mistral français à la Russie de Vladimir Poutine, en plein conflit avec l'Ukraine.

Invité de i>Télé ce mardi, le patron du PS vise "les Américains ou les Allemands", mais aussi David Cameron, qui font pression sur la France pour mette entre parenthèses cette vente de navire militaire :

C’est un faux débat mené par des faux-culs. C’est un faux débat car ce n’est pas cela qui va amener Poutine à infléchir sa position. Quant à ceux qui mènent ce débat, que ce soit les Américains ou les Allemands …



[Interruption de Christophe Barbier mentionnant David Cameron] David Cameron, quand on voit le nombre d’oligarques refugiés financièrement à Londres, il devrait commencer par balayer devant sa porte !

François Hollande a martelé le 21 juillet au soir lors d'un diner avec la presse présidentielle que la livraison du premier navire aurait bien lieu car "le marché a été conclu en 2011" et que "les Russes ont payé". En cas d'abandon, il faudrait leur rembourser "1.1 milliard d'euros". En revanche, le chef de l'Etat a conditionné la livraison du second Mistral à l'évolution de "l'attitude" du Kremlin dans le conflit ukrainien :

Cela dépendra de l'attitude de la Russie, je le dis très clairement. Mais à ce stade, il n'y a pas de sanction décidée qui nous obligerait à renoncer. Et s'il devait y avoir des sanctions, cela interviendrait au niveau du Conseil européen et ça ne porterait que sur du matériel à venir. On n'en est pas là. On verra si les Russes se comportent mal.

Sur i>Télé ce mardi matin, Jean-Christophe Cambadélis défend cette position :

Il ne recule pas, il livre le premier malgré le fait qu’on lui demande de ne pas le faire et il dit pour le second : "ça dépendra de la manière dont vous vous comporterez", ce qui est une manière de faire pression sur Monsieur Poutine. Tout le monde devrait en faire autant.

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