TRANCHE DE VIE PARLEMENTAIRE – A l’Assemblée, parfois, les débats sont longs. Très longs. Alors, forcément, les députés peuvent avoir des petits coups de fatigue et les lapsus peuvent vite surgir. Alors que l’Assemblée débattait, pour la deuxième journée en séance publique, de la loi Macron, Bernard Accoyer a vu sa langue fourcher.
Opposé à la loi Macron portée par le ministre de l’Economie, l’ancien président UMP de l’Assemblée nationale a ainsi attaqué, mardi 27 janvier, la loi en citant François Hollande qui avait dit que ce n’était pas "la loi du siècle", omettant d’ajouter que le chef de l’Etat avait précisé par la suite que ce devait être une loi pour le "siècle prochain" . C’est à ce moment-là que l’accident est arrivé, provoquant l’hilarité générale dans l’hémicycle :
"Tout le monde l’a reconnu, y compris le président de la République qui, parlant de votre texte, a dit que ce n’était pas "la loi du siècle". Je cite votre référence. Or ce dont le pays aurait besoin c’est justement une "loi du sexe" (rires)… d’une loi du siècle Monsieur (rires)… Monsieur le ministre. Or, monsieur le ministre, ce dont le pays aurait besoin, c’est justement d’une loi du siècle, qui soit à la hauteur du choc de 1958 et du plan Pinay-Rueff, qui a débouché sur une croissance de 6 % par an, en moyenne, au cours des quinze années suivantes.
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Un passage isolé par LCP :
Comme souvent, le compte-rendu intégral de séance, sur le site de l’Assemblée , a été lissé, dépouillé du lapsus gênant du député de Haute-Savoie.
Jugez plutôt :
"Je répète que c’est un peu court, comme chacun l’a reconnu, y compris – pour citer votre modèle – le Président de la République qui, parlant de votre texte, a dit que ce n’était pas "la loi du siècle". Or, monsieur le ministre, ce dont le pays aurait besoin, c’est justement d’une loi du siècle, qui soit à la hauteur du choc de 1958 et du plan Pinay-Rueff, qui a débouché sur une croissance de 6 % par an, en moyenne, au cours des quinze années suivantes.
"