Louis Aliot à propos de l'arrivée d'un fondateur de GayLib au Rassemblement bleu marine : "on ne va pas faire la police de la braguette"

Publié à 09h00, le 12 décembre 2014 , Modifié à 09h27, le 12 décembre 2014

Louis Aliot à propos de l'arrivée d'un fondateur de GayLib au Rassemblement bleu marine : "on ne va pas faire la police de la braguette"
© Maxppp

La dernière prise de guerre du Rassemblement bleu marine, Sebastien Chenu, vient de l'UMP mais est aussi un fondateur de GayLib, un mouvement favorable notamment au mariage gay. Invité de RFI ce 12 décembre, le vice-président du FN Louis Aliot tient donc à mettre clairement les choses au clair : Sebastien Chenu n'a pas intérêt à faire la promotion de cette idée-là au sein du mouvement.

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[L'abrogation du mariage gay], nous la revendiquons et nous l’assumerons une fois que nous aurons repris les affaires en main ! Si réellement c’est un problème de conscience pour lui, c’est à lui d’en tenir compte. Mais il est venu sur des positions très claires qui est la défense du modèle français face à l’Europe mondialiste de Bruxelles. (...)



C’est évident qu’il y a une ligne et il faudra qu’il tienne la ligne quand même un peu ! J’espère qu’il n’est pas venu pour défendre cette ligne là [la défense du mariage gay, ndlr] parce que à ce moment, c’est très clair, elle est incompatible avec le Rassemblement bleu marine.

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Sebastien Chenu avait justement expliqué au Lab rejoindre le RBM et non directement le Front national à cause de certaines divergences d'opinion comme le mariage pour tous. Il souhaite en revanche intégrer "un rassemblement autour de Marine Le Pen pour l'amener à l'Elysée."

Toujours sur RFI, Louis Aliot refuse de mettre en avant l'étiquette "GayLib" de la nouvelle recrue :

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Ce que nous voyons dans la venue de Sebastien Chenu c’est la venue d’un cadre supérieur de l’UMP qui rejoint le FN sur des positions souverainistes, notamment par rapport à l’inféodation de la politique française à l’Europe, c’est ce pour quoi il est venu au FN, on va pas regarder le reste.

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Et par "le reste", entendez "son orientation sexuelle". Il cite alors du Jean-Marie Le Pen et sa "police de la braguette" :

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On accueille quelqu’un qui nous fait des offres de service. On ne va pas lui interdire de venir au prétexte qu’il a une orientation sexuelle particulière ! C’est son problème !



On ne va pas, comme le disait Jean-Marie Le Pen, "on ne va pas faire la police de la braguette" en fonction des orientations sexuelles, heureusement !



Chacun a sa sphère privé, il fait comme il veut, et une fois qu’on est dans la communauté des militants du FN, eh bien on agit en tant que militant et on défend le message d’intérêt supérieur du mouvement.

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Du rab sur le Lab

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