Il veut tout chambouler. Changer l’UMP. Et mettre fin aux "courants" qui émaillent le parti. Dans son programme pour la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy a assuré, en meeting à Toulon, qu’il ne voulait plus "de la droite molle, de la Droite forte, de la Droite sociale, la droite ceci ou cela".
Pourtant, les patrons de ces courants, même s’ils supportent l’ancien président dans sa campagne de reconquête du parti, ne l’entendent pas de la même oreille. Ainsi Laurent Wauquiez, fidèle de Nicolas Sarkozy et leader de la Droite sociale, assure d’abord au Figaro de ce mardi 28 octobre :
"J’ai zéro problème avec ça parce que l’esprit initial du débat d’idées a été perdu et, surtout, parce qu’aujourd’hui nous avons besoin d’unité plus que de divisions.
"
Et d’ajouter, en contradiction avec Nicolas Sarkozy :
"La Droite sociale continuera à exister et à apporter sa contribution.
"
Même discours chez l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy et leader de la Droite populaire, Thierry Mariani. Interrogé également par Le Figaro, le député UMP des Français de l’étranger ne compte pas mettre la clé de son mouvement sous la porte. "Les autres mouvements se sont déjà constitués en association", constate-t-il. Avant de poursuivre :
"La Droite populaire, qui est l’un des plus anciens, puisque nous l’avons fondé en 2010, ne disparaîtra pas, même si nous ne sommes plus officiellement reconnus par le parti.
"
Aussi Thierry Mariani promet-il de "déposer nos statuts cette semaine" :
"Bien sûr, nous continuerons à exister, à nous réunir et à nous faire entendre.
"
Même par Nicolas Sarkozy ?