Marine Le Pen à propos du maire FN d'Hayange, accusé de comptes de campagne frauduleux : "j'ai tendance à croire le maire"

Publié à 08h09, le 02 septembre 2014 , Modifié à 08h55, le 02 septembre 2014

Marine Le Pen à propos du maire FN d'Hayange, accusé de comptes de campagne frauduleux : "j'ai tendance à croire le maire"
Marine Le Pen et Fabien Engelmann © Montage via Maxppp

"J'ai tendance à croire le maire." Invitée de France Info ce 2 septembre, Marine Le Pen est revenue sur le litige de comptes de campagne opposant le maire frontiste de Hayange en Moselle et sa première adjointe, Marie De Silva. Cette dernière accuse l'édile, Fabien Engelmann, de ne jamais lui avoir remboursé quelque 3000 euros de factures payées pour la campagne lorsqu'elle était sa colistière. Son mari ajoute que ces dépenses n'ont pas été déclarées dans les comptes de campagne, chose également interdite par la loi.

Considérant le litige comme "une affaire de Clochemerle", la présidente du Front national explique qu'elle tend à croire le maire élu et non sa première adjointe :

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C’est une affaire de Clochermerle, c’est un désaccord entre la première adjointe et le maire, si la première adjointe a des éléments, qu’elle les montre ! Qu’elle les donne à la justice ! C’est aussi simple que cela dans une République bien tenue. Je soutiens tous les maires mais je n’interfère pas dans l’administration de leur ville, ils n’ont pas besoin de mes conseils, les instructions ne viennent pas de Paris.



Le maire conteste formellement cette situation, j’ai tendance à croire le maire, oui.

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Marine Le Pen s'en prend également aux médias qui iraient observer les municipalités FN "comme au zoo" : "on va, on regarde les habitants pour voir qui a bien pu voter pour des maires FN !"

L'ex-première adjointe, qui s'est vue retirer ses délégations fin août par le maire, assure quant à elle avoir payé de sa poche des coûts d'impression de tracts ainsi que des frais d'une réception pour la venue de Louis Aliot en novembre 2013. Outre le fait que ces dépenses ne lui auraient pas été remboursées, un problème légal se pose puisque seul un mandataire financier est autorisé à régler des factures lors d'une campagne électorale.

Lors d'un reportage pour La Nouvelle édition de Canal +, l'époux de Marie Da Silva en rajoute une couche en assurant que ces dépenses n'ont pas été inscrites dans les comptes obligatoires. Il s'en prend face caméra à Fabien Engelmann en l'accusant de ne pas avoir déclaré tout son "fric en campagne".

"Des impressions de tracts? C'est faux ! Pour le reste, on me présente une facture pour le Beaujolais nouveau, ou je ne sais quoi... Mais on peut très bien payer une tournée sans que ça rentre dans les comptes de campagne", se défend Fabien Engelmann.

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