Marine Le Pen évoque au futur une cohabitation avec François Hollande : "il se soumettra ou il se démettra !"

Publié à 11h05, le 02 septembre 2014 , Modifié à 11h05, le 02 septembre 2014

Marine Le Pen évoque au futur une cohabitation avec François Hollande : "il se soumettra ou il se démettra !"
Marine Le Pen lors de sa rentrée politique à Brachay le 30 août 2014. © Maxppp

Elle en parle au futur, comme d'une chose sur le point d'aboutir. Lors de sa rentrée politique, Marine Le Pen a voulu se démarquer de l'UMP en affirmant que, elle, accepterait une cohabitation avec le pouvoir socialiste si elle devait avoir lieu. Depuis, la présidente du FN monte en puissance sur le sujet, comme ce 2 septembre sur France info.

Interrogée sur le réalisme d'une telle situation, Marine Le Pen se projette sans conditionnel et laisse à François Hollande les chrysanthèmes  :

C’est la 5e République, elle est ainsi faite que la cohabitation est possible alors je gouvernerai, je mènerai la politique que les Français attendent, ce sera un bras de fer probablement terrible avec François Hollande … Eh bien écoutez, il inaugurera, il commémorera, il fait ça très bien, et moi je déterminerai et conduirait la politique de la Nation avec le gouvernement que les Français auront décidé.

Et Marine Le Pen de citer Léon Gambetta, républicain, président du Conseil sous la 3e République :

Il se soumettra ou il se démettra !

En cas de cohabitation sous la 5e République, le Président perd tout pouvoir sur la composition de l'équipe gouvernementale, à l'exception des ministres ayant des responsabilités en matière de défense et de politique étrangère, le domaine réservé du chef de l'Etat. Le Président ne peut pas non plus exiger la démission de son Premier ministre, ce dernier n'étant plus responsable que devant l'Assemblée nationale.

Un chef de l'Etat en cohabitation n'est pas dénué de pouvoir pour autant. Il peut toujours dissoudre l'Assemblée, convoquer le Parlement en Congrès et signer les ordonnances et décrets. François Mitterrand a par exemple refusé de signer certaines ordonnances du gouvernement Chirac entre 1986 et 1988.

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