Menaces de départ du PRG : Cambadélis se veut conciliant

Publié à 08h34, le 13 octobre 2014 , Modifié à 09h13, le 13 octobre 2014

Menaces de départ du PRG : Cambadélis se veut conciliant
© Montage via Reuters et Maxppp

NE RESTONS PAS FÂCHÉS - Il veut fumer le calumet de la paix avec les radicaux de gauche. Alors que Jean-Michel Baylet menace une nouvelle fois de quitter le gouvernement et la majorité - une situation qui s’avérerait délicate au Parlement tant la majorité s'est restreinte depuis 2012 - Jean-Christophe Cambadélis veut envoyer des signaux positifs à ses alliés hésitants ce 13 octobre sur France info.

Les regrets, d'abord. La colère des radicaux de gauche est due en grande partie au non respect de certains accords électoraux entre le PS et le PRG lors des sénatoriales. Le PRG a finalement perdu 4 sièges sur 10 lors ces élections, y compris celui du patron Jean-Michel Baylet. Dans ce cas, la dissidence est cependant venue du PRG lui-même puisque le tombeur de Baylet est un radical de gauche. Mais Jean-Christophe Cambadélis veut se montrer conciliant ce lundi :

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Je crois que le patron du PRG est très mécontent de la situation produite par les élections sénatoriales. Il a été battu, et on peut le comprendre car le PS n’a pas été à la hauteur de ses engagements.

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Les promesses, ensuite. Rien de concret sur les points contestés par le PRG comme la réforme de territoriale ou la politique familiale mais la proposition d'une nouveau départ  :

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Je propose au PRG un nouveau partenariat stratégique, une alliance progressiste, regroupant tous les réformistes de gauche de ce pays, qui soit capable d’accompagner le gouvernement et peut-être de réfléchir à l’avenir sur les institutions, la croissance, la répartition, les problèmes de société ...

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Ce que pense réellement Jean-Christophe Cambadélis des menaces du PRG n'est cependant jamais loin :

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Bref que nous ayons une vraie discussion de fond et pas une colère parfois feinte.

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De son côté, invité de RMC ce lundi, Jean-Michel Baylet maintient la pression sur le PS :

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Le PS ferait mieux de regarder son nombril. Alors que nous sommes leurs derniers alliés, voilà la manière dont nous sommes traités. Le PS a toujours eu une tendance hégémonique, mais tout de même ! La situation dans laquelle est la gauche, les socialistes, ferait mieux de les amener à un peu plus d'humilité et surtout à un peu plus de respect de leurs alliés, c'est cela que je demande, et aussi le respect des contrats passés.

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Il promet que les choses se "dégonfleront" si le Premier ministre et les dirigeants socialistes - une réunion est organisée ce lundi soir - prennent en compte ses propositions. Dans le cas contraire, Jean-Michel Baylet promet la "tempête" :

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Mais si nous recevons une fin de non recevoir, à ce moment-là non seulement ça ne se dégonflera pas mais la tempête soufflera. Et vendredi, je proposerai au comité directeur de quitter la majorité gouvernementale car il n'y a rien à faire dans une majorité où nos propositions ne sont pas prises en compte, où nous ne sommes pas consultés et où finalement nous ne sommes que des faire-valoir.

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