Michel Sapin dénonce la "perversité" de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur

Publié à 09h26, le 13 mars 2014 , Modifié à 13h17, le 13 mars 2014

Michel Sapin dénonce la "perversité" de Nicolas Sarkozy lorsqu’il était ministre de l’Intérieur
Michel Sapin. © (Maxppp)

SEMANTIQUE - Après l’apposition du terme "mafieux", par certains socialistes, suite aux révélations sur la méthode utilisée par Nicolas Sarkozy, à savoir prendre un deuxième téléphone portable sous un faux nom – Paul Bismuth -, les responsables de la majorité ont poursuivi leurs attaques sémantiques contre le précédent chef de l’Etat.

"Regardons les choses calmement : c’est quoi la vérité ? Ce sont de très nombreuses enquêtes menées sur des activités présumées ou des faits présumés concernant Nicolas Sarkozy", explique Michel Sapin, ce jeudi 13 mars sur Europe 1.

Le ministre du Travail et proche de François Hollande, pour appuyer son propos, insiste sur le fait que peu importe la communication du gouvernement, celui qui "fait l’objet d’enquêtes", c’est Nicolas Sarkozy.

Et de poursuivre, qualifiant Nicolas Sarkozy, ex-ministre de l’Intérieur, de "pervers" et abonné aux écoutes téléphoniques lorsqu'il occupait la place Beauvau. Une façon pour lui d'expliquer pourquoi, à l’inverse, Manuel Valls n’était pas au courant que le "retraité" de la politique avait été mis sur écoutes, comme il l’affirmait mercredi à Mediapart.

Manuel Valls n’a pas à savoir. Parce que Monsieur Nicolas Sarkozy adorait avoir sur son bureau toutes les écoutes du monde, il faudrait que tous les autres ministres de l’Intérieur soient aussi pervers que lui ? On peut être ministre de l’Intérieur sans être pervers ! On n’est pas tous obligé à être à l’image de quelqu’un qui s’appelle Nicolas Sarkozy.

"Pourquoi me parler de Madame Taubira", embraye-t-il avant d’enjoindre à "laisser travailler la justice".

Bruno Le Roux, quant à lui, compare Nicolas Sarkozy aux dealers des cités de sa ville de Saint-Ouen, sur BFM TV. Pour le député PS de Seine-Saint-Denis, patron du groupe PS à l’Assemblée, l’ouverture d’une deuxième ligne téléphonique, sous un faux nom, interpelle et pose question :

Vous avez une ligne téléphonique ouverte sous un faux nom ? Vous n’en éprouvez pas le besoin ? Moi, je n’en éprouve pas le besoin. Comment, quand on est un responsable politique, un ancien président de la République, éprouve-t-on le besoin d’une ligne téléphonique sous un faux nom ?

Et d’enchaîner :

Vous savez, la dernière fois que j’ai entendu parler de ça, c’étaient les dealers de la cité Cordon en face de chez moi, à Saint-Ouen, dont la police me disait qu’ils ouvraient un certain nombre de lignes pour avoir des communications talkie-walkie sécurisées. Voilà la dernière fois que j’ai entendu parler de lignes téléphoniques ouvertes sous un faux nom.

Du rab sur le Lab

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