HIBERNATUS – Le Nicolas Sarkozy version 2015 et président de l’UMP n’est pas très éloigné du Nicolas Sarkozy version 2012 et président de la République candidat à sa réélection. En meeting à Saint-Maur-des-Fossés, en région parisienne, lundi 9 mars, pour soutenir les candidats UMP aux départementales, le successeur de Jean-François Copé a ainsi lancé :
"Je sens qu’une vague immense est en train de se former.
"
Un passage isolé par France Télévisions :
Sauf que la formule est sensiblement la même que celle qu’il avait utilisé dans la dernière ligne droite de la campagne présidentielle de 2012. Avec le succès que l'on sait. Pour preuve, la Une du JDD du 8 avril 2012 qui lui accordait alors une interview et dans laquelle Nicolas Sarkozy disait :
"Je sens monter la vague.
"
Une formule que François Hollande avait ensuite réutilisée lors de certains meetings, comme à Besançon le 10 avril 2012. Celui qui allait devenir chef de l’Etat déclamait alors, pour mieux critiquer son adversaire :
"Dimanche, il a annoncé dans un journal qu'il sentait monter la vague. Moi aussi, je la sens monter la vague, la vague de l'indignation, la vague de l'exaspération, la vague de la colère, celle du peuple qui n'en peut plus !
"
Depuis son retour aux affaires, Nicolas Sarkozy recycle de nombreux éléments passés. Et pas uniquement des éléments de langage comme la vague qui monte. Ainsi a-t-il repris la majeure partie de ses propositions économiques de 2012 tout comme il a ressuscité la formule "FNPS", vieille idée de la droite développée, entre autres, par Nathalie Kosciusko-Morizet dès 2011.
Ou l’illustration de l’adage "faire du neuf avec du vieux".