Dernière ligne droite sous tension. A moins de trois jours du deuxième tour des élections municipales, qui s’annonce difficile pour Patrick Mennucci à Marseille, le candidat socialiste a lancé un ultimatum à son propre parti : soit Jean-Noël Guérini est exclu du PS, soit Patrick Mennucci suspend son adhésion.
Ainsi déclare-t-il, ce vendredi 28 mars devant la presse :
"Dans la semaine qui va venir, pour le PS, ce sera ou Guérini ou moi. Il faudra qu'il choisisse. On ne peut pas continuer comme cela.
"
"J'attends qu'il soit expulsé du PS depuis 2 ans et demi, j'espère que ce sera la semaine prochaine. Je ne resterai pas dans la même organisation politique qu'une personnalité qui s'est alliée avec Jean-Claude Gaudin et met en œuvre les forces obscures pour empêcher le renouveau de Marseille", a-t-il poursuivi alors que la guériniste Lisette Narducci, membre du PRG, s’est alliée, et a fusionné, avec la liste du candidat UMP Jean-Claude Gaudin pour le deuxième tour du scrutin municipal.
Jeudi 27 mars, le député PS, qui espère encore créer la surprise pour l’hôtel de ville de Marseille malgré la claque du premier tour, accusait également des "affidés historiques de Jean-Noël et Alexandre Guérini" d’avoir agressé son directeur de campagne.
Dans un communiqué transmis à la presse, il était ainsi dénoncé :
"Yves Botton, directeur de campagne de Patrick Mennucci, a été à hauteur du palais de justice, coincé et menacé de mort par une dizaine d’hommes collant des affiches pour Jean-Claude Gaudin et Dominique Tian.
"
Notre directeur de campagne a pu reconnaître parmi ses agresseurs des individus étant des affidés historiques de Jean-Noël et Alexandre Guérini.
Le PS a de son côté enclenché la procédure d'exclusion de Jean-Noël Guérini fin janvier pour "manquements répétés" aux "principes et valeurs" du parti, mais elle n'a toujours pas abouti. Le premier secrétaire du PS Harlem Désir a répété en début de semaine que cette exclusion était "en cours".