Paul-Marie Couteaux et la concentration des Roms : Marine Le Pen accuse à tort un "stagiaire" imaginaire de l'AFP

Publié à 09h57, le 06 mars 2014 , Modifié à 11h57, le 06 mars 2014

Paul-Marie Couteaux et la concentration des Roms : Marine Le Pen accuse à tort un "stagiaire" imaginaire de l'AFP
(Maxppp)

CLASSIQUE - Pour Marine Le Pen, la polémique liée à Paul-Marie Couteaux et à la concentration de Roms dans des camps est de la faute … du stagiaire de l'AFP. Interrogée sur le sujet par Jean-Michel Aphatie, sur RTL, ce jeudi 6 mars, la dirigeante du Front national renvoie à une "erreur d'analyse" de l'agence de presse, en inventant au passage un stagiaire.

Ce n'est pas parce qu'un stagiaire de l'AFP ne sait pas lire un texte que vous êtes obligé de reprendre ce genre d'analyse.

De fait, l'auteur de la dépêche visée par Marine Le Pen n'est pas "stagiaire", mais un journaliste de l'AFP chargé du suivi de l'extrême droite. 

Paul-Marie Coûteaux, tête de liste soutenue par le FN dans le 6e arrondissement de Paris pour les municipales, avait suggéré sur son blog de "concentrer" les Roms "dans des camps".

Qualifiant cette présence d'"invasion" ou de "lèpre" qui porte atteinte à "l'ordre esthétique" du 6e arrondissement parisien, il juge qu'elle "témoigne jusqu'à la caricature de l'irresponsabilité générale, et corrélativement de l'abandon complet de la dignité nationale".

Depuis, il a exprimé des "regrets" suite à cette publication.

Mais Marine Le Pen insiste, sur RTL, et défend son candidat : "Monsieur Couteaux ne s'en est absolument pas excusé".

La présidente du Front national estime que tout le monde parle de "camp de Roms", éludant l'usage du terme "concentration" par son candidat.

Tout le monde parle des camps de Roms, vous parlez des camps de Roms, tous les journalistes parlent des camps de Roms, les politiques parlent des camps de Roms, tapez "camp de roms" sur Google, et vous allez voir combine d'occurences. 100.000, 200.000 ?

Alors, ça voudrait dire que les gens du Front national ou du SIEL n'ont pas le droit de parler des camps de Roms quand tous les autres ont le droit.

Se posant en victime des médias, elle juge que c'est "un procès d'intention", "malhonnête".

Et vous ne le faites que parce que c'est un candidat qui se présente sous les listes Rassemblement bleu Marine. Car, jamais vous n'auriez fait ce genre de procès à n'importe quel autre responsable politique.

Du rab sur le Lab

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