Le maire UMP de Nice a fortement dénoncé les propos de Christiane Taubira, mardi 25 novembre sur France Info. La garde des Sceaux est revenue sur l'affaire Ferguson qui embrase les États-Unis sur fond de malaise racial. Elle avait déjà commenté les mêmes événements sur son compte Twitter. Et cette prise de position de la ministre de la Justice n'a vraiment pas plu à Christian Estrosi, reçu pour sa part sur i>Télé.
Il dit :
Si madame Taubira veut faire de l'ingérence aux États-Unis, moi je n'accepterai pas que les États-Unis en fassent en France, d'accord ?
D'accord. Du coup, plutôt que de parler de l'Amérique, Christian Estrosi parle de Christiane Taubira, qu'il présente en des termes peu amènes : "Madame Taubira qui est la première à radicaliser les situations en France pour monter les Français les uns contre les autres", "Madame Taubira qui est là pour épargner les barbares, les délinquants et les voyous", "Madame Taubira qui devrait lutter contre le djihad qui est à nos portes", présente Christian Estrosi avant de dénoncer le fait que la ministre de la Justice commente une affaire alors qu'elle ne "sait même pas ce qui s'est passé cette nuit aux États-Unis".
Il ajoute :
J'ai honte pour mon pays d'avoir un garde des Sceaux comme madame Taubira. […] Le président Obama serait totalement dans son rôle en demandant au président Hollande de prendre des mesures contre madame Taubira. Ce n'est pas acceptable.
Pour le maire UMP de Nice, Barack Obama pourrait également s'en prendre directement à François Hollande. "Il y avait une époque dans notre pays où, au nom de l'intérêt général, lorsqu'un train déraillait c'était le chef de gare qui sautait. Le chef de gare aujourd'hui c'est monsieur Hollande, commente Christian Estrosi. Comment monsieur Hollande a-t-il pu laisser son garde des sceaux s'exprimer de cette manière ? Comment monsieur Hollande peut-il ne pas réagir à l'égard de son garde des Sceaux ce matin ?"
S'il refuse donc de commenter une actualité américaine, Christian Estrosi veut bien en revanche parler de la justice française – et surtout de sa lenteur.
Mardi 24 novembre sur France Info, Christiane Taubira a commenté l'affaire Ferguson. "Je n'ai pas à porter de jugement de valeur sur les institutions des États-Unis", a-t-elle dit, mais "ça n'arrive qu'aux mêmes, des gamins afro-américains".