Nathalie Kosciusko-Morizet assure qu’elle ne savait pas que Fatima Allaoui avait été membre du Siel, un parti affilié au Rassemblement bleu Marine de Marine Le Pen. Invitée de France Info dans la matinée du lundi 15 décembre, la numéro 2 de l’UMP a plaidé la bonne foi concernant la conseillère régionale de Languedoc-Roussillon, qu’elle a fait nommer secrétaire nationale à la formation professionnelle :
"Je ne savais absolument pas - et si c’est vrai, elle nous l’avait caché - qu’elle avait eu cette aventure politique.
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En conséquence de quoi, la jeune femme sera convoquée "dès cet après-midi" par NKM. Et la député de l’Essonne de faire les gros yeux : "Si c’était confirmé, on en tirerait toutes les conséquences". Traduction : Fatima Allaoui pourrait faire une croix sur ses nouvelles fonctions.
À la décharge de Nathalie Kosciusko-Morizet, sa dernière recrue a un CV politique pour le moins tortueux. Selon Libération, Fatima Allaoui a claqué la porte de l'UMP après que le parti de droite a refusé de l’investir pour les départementales.
Sous les couleurs du Siel (Souveraineté, indépendance et libertés), un micro-parti rattaché au Rassemblement bleu marine, lui-même sous-groupe du FN, la militante a ensuite tenté d’obtenir une investiture auprès de Robert Ménard, le maire de Béziers. Ce même Ménard qu’elle avait combattu en mars lors des municipales, alors que l’ex-patron de Reporter sans Frontières était en campagne avec le soutien du FN !
Pour expliquer ces nombreux zig-zags, Fatima Allaoui a parlé d’une "crise d’adolescence politique", d’après Libération. Un flirt avec l’extrême-droite "par désespoir de cause et pour augmenter (ses) chances d’être élue".
Suffisant pour arracher le pardon de NKM ? Pas sûr. La vice-présidente de l’UMP, qui entend combattre les tentations droitières au sein de son parti, et notamment celles de son rival Laurent Wauquiez, a mis en garde sur France Info :
"Nous serons d’une fermeté totale à l’égard de quiconque, dans nos rangs, aurait cette idée (de passer des accords avec le FN).
"