Le tabou des seuils sociaux des entreprises doit "absolument" être abordé à la rentrée. Thierry Mandon s'arrête ce 18 août sur i>Télé sur "les seuils sociaux qui doivent évoluer par la négociation", et ce dans un contexte de grande frilosité du Parti socialiste sur le sujet. Trancher la question mais en la prenant par le bon bout, précise le secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la Simplification.
Car pour Thierry Mandon, l'erreur consiste à voir les seuils sociaux comme une simple question de "représentation du personnel" :
Il faut absolument qu’il le soit, il doit être bien abordé.
Les seuils, si on prend le dossier par le bon ordre. Ce n’est pas un problème de représentation du personnel, c’est d’abord un problème d’un grand nombre d’obligations fiscales, sociales, administratives qui tombent sur les entreprises quand elles changent d’effectif.
Et si on le prend pas ce côté-là, si on essaye de simplifier cette liste très importante d’obligations sans fouler au pied les droits des salariés, je pense qu’on peut y arriver.
Le franchissement du seuil des dix, vingt, vingt-cinq ou cinquante salariés déclenche une série d'obligations légales pour les entreprises, que ces dernières perçoivent comme un frein à l'embauche. A partir de 11 salariés, il est par exemple obligatoire d'élire des délégués du personnel, sujet sur lequel Thierry Mandon ne veut pas mettre l'accent. A partir de 50 salariés, la société doit créer un comité d'entreprise, un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ou encore mettre en place un plan de sauvegarde de l'emploi en cas de licenciements collectifs.
Le ministre du Travail, François Rebsamen, a proposé un gel de trois ans de ces seuils pour voir s'ils représentent réellement des freins à l'emploi. Le Parti socialiste y est opposé.
BONUS TRACK
Frondeurs et membres du gouvernement ne cachent pas leur agacement réciproque. Thierry Mandon en rajoute une couche ce lundi sur i>Télé :
Est-ce qu’une seconde, un frondeur pense sérieusement qu’on va abandonner, comme ils le proposent, le pacte de responsabilité ? Est-ce qu’une seconde un frondeur pense qu’on va arrêter de soutenir nos entreprises ?
C’est eux qui lâchent, c’est eux qui coupent la corde de la cordée qui essaye de gravir la montagne qui est difficile.