Jean-Christophe Cambadélis s’oppose à l'"expérience approximative" de François Rebsamen de suspendre pendant 3 ans les seuils sociaux dans les entreprises

Publié à 09h16, le 05 juin 2014 , Modifié à 09h23, le 05 juin 2014

Jean-Christophe Cambadélis s’oppose à l'"expérience approximative" de François Rebsamen de suspendre pendant 3 ans les seuils sociaux dans les entreprises
Jean-Christophe Cambadélis © MaxPPP

Le PS, un parti de godillot ? Certainement pas, dans l’esprit de Jean-Christophe Cambadélis. Invité de RTL ce jeudi 5 juin, le premier secrétaire du Parti socialiste s’est opposé à une initiative de François Rebsamen. Le ministre du Travail propose de geler pendant trois ans les seuils sociaux dans les entreprises, afin de voir si, comme le soutiennent les organisations patronales, ces seuils sont un frein à l’emploi.

Jean-Christophe Cambadélis - et par extension le PS - soutient-il cette démarche ?

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Pas du tout. Le parti socialiste est un parti indépendant qui réfléchit à la situation. Nous avions pris position en son temps assez sévèrement contre ce dispositif qui était porté par Nicolas Sarkozy. Je ne pense pas que dans le moment présent, il faille faire des expériences approximatives.

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L’initiative de François Rebsamen est donc reléguée au rang d’"expériences approximatives". Le ministre du Travail appréciera. "Il est en responsabilité, il peut décider mais nous avons dit lors de notre dernier bureau national que nous [au PS] ne soutenons pas cette expérience", ajoute Jean-Christophe Cambadélis.

Et au cas où l’auditeur n’aurait pas compris, il conclut, parlant de cette réforme :  

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Je souhaiterais qu’elle ne se fasse pas.

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Début avril, peu après sa nomination à Matignon, Manuel Valls s’était lui-même interrogé sur la pertinence de ces seuils. Il avait envisagé un moratoire sur le franchissement du seuil de 10 salariés. 

Du rab sur le Lab

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