Poutine, "première victime politique de l'assassinat de Nemtsov" ? Autain prend ses distances avec Mélenchon

Publié à 11h51, le 07 mars 2015 , Modifié à 17h48, le 07 mars 2015

Poutine, "première victime politique de l'assassinat de Nemtsov" ? Autain prend ses distances avec Mélenchon
Clémentine Autain et Jean-Luc Mélenchon en février 2015. © AFP / Loic Venance

Les propos de Jean-Luc Mélenchon sur Vladimir Poutine et l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov n'engagent pas le Front de gauche. C'est ce qu'a tenu à rappeler une autre figure du mouvement, Clémentine Autain, dans un tweet puis dans une interview à Libération le 6 mars.

 

Sur son blog quelques jours plus tôt, Jean-Luc Mélenchon a en effet estimé que "la première victime politique" de cet assassinat était bien Vladimir Poutine, contre lequel se mettrait en place "un piège à naïf pour créer une ambiance de 'Sadamisation'". Clémentine Autain a donc tenu à prendre ses distances :

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Aujourd’hui la parole du Front de gauche est associée à Jean-Luc Mélenchon parce qu’il a été notre candidat lors de la présidentielle. Or, sur ce sujet, des désaccords existent.



Moi, je ne sais pas qui a tué Nemtsov. Il n’est pas certain que Vladimir Poutine soit impliqué dans cet assassinat, même s’il s’agissait de l’un de ses principaux opposants et qu’il s’apprêtait à rendre un rapport sur l’implication militaire russe en Ukraine. Mais ces dernières années ont montré qu’il n’est pas simple d’être en désaccord avec Poutine !



Ne soyons pas naïfs à son sujet. Le président russe et son entourage préfèrent la violence à la démocratie. Ils ont noué des liens étroits avec les réseaux d’extrême droite en Europe.

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L'ancienne conseillère de Paris demande prudence et nuance à l'ancien candidat à la présidentielle :

 

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Etre lucide sur le jeu des Etats-Unis est une chose. Mais de là à laisser penser qu’il s’agirait d’une opération des services secrets américains, il y a un pas que les responsables politiques ne devraient pas franchir car il nourrit l’approche complotiste.

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Et de conclure sur la situation plus globale d'un Front de gauche très divisé : "notre cadre collectif est aujourd'hui en panne. (...) Il est urgent de reprendre l'ouvrage en visant plus large, plus neuf".

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