"Je ne voterai pas pour Juncker." C’est, en substance, le petit coup de gueule poussé par l’eurodéputée écolo Karima Delli sur Twitter, le samedi 31 mai.
Je n'oublie ni votre soutien à #TAFTA & à l'austérité ni que le Luxembourg est 1 paradis fiscal Je ne voterai dc pas pr vs .@JunckerEU#EELV
— Karima Delli (@KarimaDelli) 31 Mai 2014
Député PS français, Olivier Dussopt évoque lui son "étonnement" quant aux soutiens à Jean-Claude Juncker, attendant "avec impatience" des réactions :
Étonnant. J'attends avec impatience certaines reactions sur cette annonce de Tsipras http://t.co/iQYHiubXCm
— Olivier Dussopt (@olivierdussopt) 1 Juin 2014
L’écologiste et le socialiste réagissaient à la recommandation de Daniel Cohn-Bendit, désormais retraité du Parlement européen, de voter pour le candidat conservateur à la présidence de la Commission européenne pour succéder à José Manuel Barroso. "Je conseille aux Verts d'assurer une majorité à Juncker, alors peut-être que nous pourrons faire évoluer la démocratie européenne", a déclaré l’icône écolo dans un quotidien allemand.
Mais Daniel Cohn-Bendit n’a pas été la seule personnalité de gauche à prendre cette position a priori iconoclaste. Alexis Tsipras, souvent présenté comme le "Mélenchon grec" et dont la formation est arrivée en tête des élections européennes en Grèce, a suivi le même chemin, soutenant lui-aussi Jean-Claude Juncker.
Pourtant, si Jean-Claude Juncker semble favori pour succéder à Barroso, puisque la droite européenne est majoritaire au Parlement, son élection n’est pas encore actée. Les chefs d’Etat européens – qui auront le dernier mot – se livrent une bataille autour de la candidature de l’ancien Premier ministre luxembourgeois, malgré les soutiens de François Hollande et Angela Merkel.